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Forêt et Bois Jolis je vous aime

Polymnie2

Maître Poète
#1


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Souvenirs laissés à Bruxelles
Forêt et Bois Jolis je vous aime

Dans tout site démesuré comme la mer, la montagne ou ici la forêt, le temps ne
compte plus. L’Esprit nous rappelle belle solitude. L’inconnu en son immensité,
et le silence qui s’entend et se perd en remous sont indispensables à l’homme !
La vertu dans l’univers est à genoux, nous n’avons qu’à nous baisser

Pour l’embrasser! La comprendre !

***

Je te sais plein de profondeur faite de splendeurs avant de goûter la Grandeur !
Je ne cherche pas la biche et ses bois car ici, ne pleure pas d’effroi son faon,
mais la Nature sauvage qui d’elle-même se défend ; bien enracinées au sol
écorces et plantes portent ton emblème.


Je ne peux résister à poser mon Âme dès que traverse l’oiseau faisant
trembler le frêle roseau. S’agite son reflet sur sa nappe d’eau,
alors que chante le rossignol prenant tout l’espace,
heureux comme un pinson aussi gracieux qu’un papillon !


Tu m’invites à passer ton seuil, à pénétrer les saveurs habitées, à oublier
l’ailleurs ! Je déshabille tes décors et voyage mon esprit ! Prennent le large
mes pensées vers les choses fragiles tout en parfum de sentiments comme
fleurs et plantes ici laissent une traînée d’essence à chacun de mes pas.


Je promène une violette des bois m’ayant pris par la main, elle quitte
un fort beau bouquet qui, lui, se cache rampant sous l’églantier !
Un fragile papillon citron s’offre le délice au cœur
largement ouvert de la fleur rougissant d’aise!


Sous un clair rayon veloutant sa vive couleur jaune, la fleur dent-de-lion
lance un clin d’œil heureux à l’Aubépine ; l’un mange, l’autre griffe !
L’étrangeté vit ici, car sous l’Infini tout se « délange » sans bruit,
personne ne « relange » dans cet univers ou tout se multiplie !


En cet air particulier, chahutent les couleurs ; flotte un miel de bois mêlé de
fraîcheur. Dans ce sombre environnement tout pleure en poussière d’exister,
fou de joies à distribuer, rien qu’un sentiment parfois !
Comme tout est naturellement simple et tranquille
dans ce havre d’Amour tout se dessine
et chante le discours !


Mon regard s’étend, s’élève, rencontre là-haut une bienheureuse tonnelle
en ciel-de-lit fait de verdures. Suit l’émoi les bras tendus, fourmille
les sensations sur feuillu bordé de coloris indomptables des saisons
comme pour protéger la voute céleste qui n’a aucune raison
juste, sinon celle d’allonger ses rayons de lumières
en fuseau horaire !


J’aspire chaque découverte en ce lieu pour ne rien perdre à cette heure
où les rais se fondent sans autre âme humaine que la mienne,
avec pour seul écho le bruissement de la feuille palpitant
sur sa branche, sous un léger zéphire qui ne se lasse
de l’embrasser sur son passage, laissant sous sa
douce caresse un murmure de papier froissé.


Lors, je fouine à l’affût d’une image subite. Par surprise un écureuil saute
d’un arbre à l’autre, anime la sieste d’un bouleau ! Il s’occupe à meurtrir
un gland, entre ses doigts de prestidigitateur après avoir apprécié
le cerneau d’une noix en fin casseur !


« Peuplier frêne et tremble le charme » !
s'étale en ruban de vie étreint l'âme qui vibre!
Le chêne est en pleine force au pied duquel veille
l’énorme souche de l’un de ses frère traînant au milieu
de sciure éparpillée. Je m’approche près de l’éprouvée; machinalement
j’avance mon doigt pour compter ses nombreuses années incrustées sur
sa tranche lisse et lustrée ; soixante-huit ans ! Simultanément je déroule le
temps ! Je vois surgir d’heureux évènements passés, souvenirs que
j’étais entrain de mimer sans me rendre compte !
La vie a beau tourner, manier et remanier,
l’homme reste lui-même
En faits et gestes !


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J’avais huit ans en ce temps,
C’était au bois de la Cambre, rue de l’Ombre à Bruxelles.
Nous nous y rendions une fois par semaine, une matinée lui étant consacrée.
Une envolée de petites abeilles lâchée accompagnée d’institutrices, s’en allaient
butiner au bois pour cueillir la robe tombée des arbres effeuillés. Munies chacune
d’une boîte à gâteaux vide, la mienne était ronde en métal, aux dessins tout en
relief rétro, peints multicolores. Nous ramassions des feuilles en préparation
d’une « leçon de Choses » ensemble en classe. Evidemment je choisissais
des couleurs variées d’espèces différentes, mais surtout, je fouillais du
regard le paillasson sur lequel nous marchions, un véritable damassé
de feuilles mortes crissant sous nos pieds ; J’étais tout simplement
à la recherche d’un trésor qui n’était qu’un morceau de bois
pouvant représenter par sa forme, un objet quelconque
pourvu que je puisse imaginer quelque chose, un
fin trésor!
Qu’est devenue ma boîte ?
Que sont devenues ces riches feuilles ?
Elles sont bien inscrites dans ma mémoire pour les faire revivre plus belles
encore, en pastel vieil or dans ce bois où mon père, le dimanche matin,
allait cueillir des champignons !


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Et voilà, les années remontées en forêt que j’ai vécues au bois, tout en renfilant
le présent hanté d’une odeur humide qui erre entre mousse, rosée, humus !
Doux, légers frissons m’accompagnent jusqu’à l’orée et ses chemins avec
pour tout bagage le présent d’un douloureux adieu devant les yeux
Au gré du bon vouloir de ma muse !


Je choisis le hautbois pour chanter ma lyre
Car j’entends ton au revoir que pleure mon âme
Avec tous les oiseaux qui chantent un hallali
En ce jour qui honore tous ceux d’avant!


D’une pierre bénie entre mille
Un murmure étouffe ma pensée :
C’est Toi le Vieux Saule Pleureur
Que dans ma course j’avais oublié !


Tu redresses ta branche fleurie
Pour égoutter ce chant de l’heure,
En multiples caresses, sèche ta tendre rosée
Et sur mes joues mes deux mains enserrent l’Hostie,


Qui se fait sourire sur ta branche fine d'hier
Toute en dentelle se baisse derrière
En « cris en t’aime » pour signature
Me désarmant sous ta ligature !


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Polymnie2, ce 2 mars 2021
rediffusion de mai 2017



P.S. Le bois de la Cambre a été créée en 1861, enclave dans la ville
de la Forêt de Soignes par Edouard Keilig Aujourd’hui, ce bois représente un important
« Poumon vert » pour les bruxellois leur offrant une détente privilégiée.

Ces renseignements avaient été relevés sur Internet en 2016!
 
Dernière édition:

Polymnie2

Maître Poète
#3
Lorsque j'ai fait ce poème je n'avais pas internet!
ce n'est que plus tard lorsque mon neveu avait
besoin d'étudier ses cours du soir en a eu besoin
que j'ai abandonné télécom mais jamais je n'ai
cherché images, je les dessinais!
mais j'ai su chercher les informations de l'année
2O14 pour les mettre sur un autre site!

Je ne sais pas si aujourd'hui le poumon vert
existe aussi fort qu'à l'époque!
J'étais loin de me souvenir la beauté de ce bois
de la Cambre, le luxe des W.E.vacances idéales
pour tous les habitants!
Nous ne fouillons que le sol mordoré!

Il y a en effet de quoi dire, de quoi penser!
avec tous les sports qui s'y passent!

Merci à toi Kinkin, amitiés, Poly
 

prose16

Maître Poète
#5
Une magnifique lecture de tes vers emprunts de belle nature, tu la vaux bien, car tu la dépeins si bien! Avec en prime de délicieux souvenirs d'enfance! Ah les leçons de choses...merci Poly et douce soirée!
 

Polymnie2

Maître Poète
#6
Auprès de votre arbre vous viviez heureuse félicitations bonne journée
Et oui, mais lorsqu'on est enfant
on ne comprend pas ce que veut dire :
"on part à Toulouse!"
J'étais comme aujourd'hui! le jour du départ
je suis allée seule dire "au revoir" à l'école!
C'était la récréation du matin avec les élèves
jouant au "part-en-clé"! (la marelle)
Quand je me suis aperçue seule jouant,
je suis rentrée à la maison!!!!
Toujours la même, dans mon jeu et non dehors!
Mon arbre je m'en souviens, on nous avait appris
les tranches des ans!
Le saule pleureur et goûte la vie!
(comme une photo de mon mariage
dans le jardin de mon amie, devenue cousine)!
ses longs cheveux ondoyant ombraient les visages!!

Merci Coqhardi bonne journée à toi,
le brouillard est dehors il va faire beau!

Amitiés, Poly
 

Polymnie2

Maître Poète
#7
Une magnifique lecture de tes vers emprunts de belle nature, tu la vaux bien, car tu la dépeins si bien! Avec en prime de délicieux souvenirs d'enfance! Ah les leçons de choses...merci Poly et douce soirée!
Et oui, là-bas, l'enseignement n'était pas comme ici
du moins à l'époque!
Mais chaque souvenir reste!
C'est plus tard que l'on fait une différence!
refaire ici, certaines classes!
et avec mon accent : "d'où viens tu? tu ne parles
pas comme nous? du coup, je coupais presque les mots
pour introduire "Boudu!!! "Héo" pour être comme les autres!!!!!!
mais cette question m'a poursuivie partout même au bureau!

La nature donne tant à dire que sa fourrure n'est jamais déchue!

Sans le savoir, pour la première fois, je me suis couchée à 21h30
la tête sous drap et couverture pour ne rien entendre!

Merci ma chère Jacqueline, bises, Poly