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Espoir

#1
Je le regarde avec attention depuis ma fenêtre: il a l’air perdu, désemparé, triste: qu’a-t-il bien pu lui arrivé ? Il est assis là, sur le banc, face au passage des cyclistes, entouré de verdure. Les feuilles d’automne sont presque toutes tombées, le sol est d’un rouge sombre et fait contraste avec ce ciel bleu magnifique. On y respire comme un air de mélancolie mêlé à l’espoir des jours meilleurs.
Je me sens moi aussi mélancolique. Je repense à Thomas., histoire d’amour complètement folle et impossible, mais qui valait le coup d’être vécue. Je l’aimais … peut être trop, je ne saurais jamais. Pourquoi la distance s’était elle installée entre nous. J’avais beau retourner le problème dans tout les sens, je ne voyais pas. J’avais senti son désintérêt depuis longtemps mais je m’accrochais à l’espoir que tout allait s’arranger, que c’était une mauvaise passe comme on dit. Les étreintes se faisaient rares, les baisers s’effectuaient par convention bien plus que par amour. J’essayais de me convaincre que tout redeviendrait comme avant: j’avais tort. J’avais tort sur pas mal de choses, par manque d’expérience, par naïveté, je ne sais pas trop. Je me suis toujours dit qu’il fallait se battre pour les choses auxquelles l’on croit, et c’est-ce que j’ai fait. Je ne veux pas avoir de regrets encore moins de remords.
Il était là, physiquement du moins, mais je le savais ailleurs comme absent, distrait, rongé par des envies, des rêves qu’il voulait à tout prix réaliser et dont je ne faisais pas parti. Il pensait être fait pour une autre vie, quelque chose de différent et de non conventionnel. Je sais seulement qu’il voulait partir, qu’il fallait qu’il parte. Il ne reviendra pas, j’en suis sûre. Il m’a fallu du temps pour accepter sa décision, pour me dire que malgré ce bonheur, il m’oubliera, malgré ce bien être, il partira et cela quoi que je dise quoi que je fasse. J’aurais aimé être dans sa tête, pouvoir changer les connexions ou simplement observer les mécanismes pour le comprendre. Notre idylle était un échec une relation qui allait droit dans le mur que je voyais se rapprocher de plus en plus: je l’ai pris de plein fouet. J’ai continuer à l’aimer jusqu’à son départ, et aujourd’hui encore. Pourquoi le fait que cet amour soit impossible le rendait terriblement excitant et très attachant. Je savais que ça se terminerait bientôt, et pourtant je m’attachais, je m’attachais de plus en plus, j’avais espoir. Je n’arrive pas à oublier ou je ne veux pas oublier car encore aujourd’hui j’ai espoir. Je pense à lui tout les jours que dieu fait. Je sais qu’il travail au Etats-Unis, et je pars dans trois jours à New York. J’espère le retrouver.
Le jeune homme se redresse, soupir en regardant les arbres nus. Son regard s’est éclairé, peut être un nouvel espoir. A ce moment précis, il tourne dans ma direction, nos regards se croisent. Je lui souris, comme on sourit à quelque un pour lui dire que tout vas s’arranger, qu’il faut avoir confiance. Il marche vers le boulevard d’en face en soutenant mon regard. Je ne le lâche pas non plus. Son pas est assuré, rassuré. Enfin, il tourne sa tête vers le sol et continue son chemin. Je me sens mieux…