Errance assassine.
Je me fonds dans les rues, je me fonds dans la ville.
Tout était convenu, tout était si fragile
et il n'y a plus d'or traversant la persienne.
Le temps a fait son œuvre et je ferai la mienne.
Mon talon frappe fort sur le pavé vieilli.
J'aperçois des trésors à travers un treillis,
je redécouvre tout de nos conversations.
Des enfants me traversent sans faire attention.
Les regards que je croise expriment des enclos.
Je sens que tu me toises, je sens dans mon dos
des souvenirs vibrer, qui ne sont pas qu'à moi.
Dans le pub, la jeunesse éreinte un peu sa voix.
L'impasse qui m'avale est vide, tout est mort.
J'y viens d'un pied fatal, j'y viens pour faire un sort
à tout ce qui devrait ne plus hanter mes jours.
J'y viens te saigner comme une truie, mon amour.
21.01.09