En noir, le poème de Paul VERLAINE
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Chanson d'automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Saison mélancolique,
L'automne mordoré
Joue sa triste musique
Dans mon cœur chagriné
Qui s'étiole d'ennui
Au fil des jours, des nuits.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
La nostalgie me touche
Réveillant ma mémoire.
Les souvenirs se couchent
Sur les mots d'une histoire.
Mon âme tourmentée
Se met à larmoyer.
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Et je marche au hasard
Mue par la Tramontane,
En suivant du regard
La feuille d'un platane,
Les sentiments ancrés
Dans mon cœur éploré.
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Saison mélancolique,
L'automne mordoré
Joue sa triste musique
Dans mon cœur chagriné
Qui s'étiole d'ennui
Au fil des jours, des nuits.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
La nostalgie me touche
Réveillant ma mémoire.
Les souvenirs se couchent
Sur les mots d'une histoire.
Mon âme tourmentée
Se met à larmoyer.
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Et je marche au hasard
Mue par la Tramontane,
En suivant du regard
La feuille d'un platane,
Les sentiments ancrés
Dans mon cœur éploré.