Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Des violettes blanches éclairent le dais des mousses

rivière

Maître Poète
#1
Des violettes blanches éclairent le dais des mousses

La lune tombe lentement
sur les rivages du Loir et de l’Anille,
les oiseaux ne chantent plus
parmi les ramures des forêts du Maine,

des violettes blanches éclairent
le dais de pâleur des mousses
adossées
contre la cathédrale de tes paupières.

Nous sommes seules et nues,
ma Femme au sourire de Grâce,
éclairées par les phalènes, étendues dans une clairière,
nous avons jouté d’amour depuis l’aurore,

toi, ma Douce aux syllabes de Chair,
tu reposes maintenant en la crique de mes bras,
dessus l’hermine de mon pubis,
repue par nos duels d’Eros, lascive et tendre,

tu m’énonces sans cesse des odes d’amour saphique,
puis tu te lèves soudain,
et face à l’orient,
face aux langueurs de tes iris,

face au beffroi des bocages, tu entames une danse guerrière,
un hymne de majesté à nos sœurs saphiques.
Tes seins haut plantés, arrogants et lourds,
bougent à chacun de tes mouvements,

tes pieds soufflettent le voile des mousses,
tu enfonces un doigt de ta dextre
en ta rivière d’amour jusqu’à ta matrice,
tu répètes maintes fois ton geste si doux,

et soudain, tu gémis l’écume de ta Jouissance,
par delà les bourgs, et les cités de fer,
par delà les océans et les continents,
et nous partageons le miel blanc de ta délicatesse,

puis, entrelacées,
je t’attire en l’ombre de ma tendresse,
et nous nous endormons au matin,
bercées par les prochains ressacs de notre Passion si pure !

Sophie Rivière