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D’Orange ou d’Abricot

#1
D’Orange ou d’Abricot

Tout au cœur de l’Ardèche, des pêches et des chèvres,
Je découvrais les foins qu’on coupait à la faux,
Et j’apprenais la traite que mes mains un peu frêles
Exerçaient avec soins sur des pis couleur fauve.

Pour la première fois j’entendais les cigales,
Buvais du lait caprin et goûtais du gros pain.
Je léchais sur mes doigts la confiture étale
D’orange ou d’abricot qu’on tirait de bocaux.

Les hommes et les femmes avaient d’épaisses mains,
Sur la table, la toile cirée et ses lapins
Semblaient chasser les mouches qui collaient au ruban.

Et les matins venaient où j’observais le feu
Qui prenait au fourneau sous mes coups de soufflet.
J’ai encor à la bouche le goût de tout ce temps.


Aubépin des Ardrets
 
Dernière édition:

Regalline

Maître Poète
#2
Superbe !
L'air d'une campagne..qu'on n'oublie pas...tout en saveurs et tendresses...

Belle lecture...à lire et relire...
Tout y est parfum à vivre ou revivre...

Bisous du Dimanche ! :D
 

prose16

Maître Poète
#3
Un joli tableau d'autrefois empli d'odeurs, de couleurs et de saveurs...
Je me souviens de mes vacances chez un oncle où je dormais avec ma cousine dans la pièce principale ou trônait la belle pendule, les petits déjeuners pantagruéliques où se mêlaient confitures et rillettes maison, eh oui! Comme tu le dis avec le gros pain et le bon lait tout juste tiré. Comme toi j'ai appris la traite (je n'étais pas très douée!), je préférais aller ramasser les oeufs...
Merci de ce savoureux partage...
 

iboujo

Maître Poète
#4
Le titre m'a fait sursauter..
je pensais aux seins et au sexe

..nous nous comprenons n'est-ce pas Aubépin
un peu intentionnel non?

mais la suite et ta vie de petit Ardéchois me laisse pleine d 'émois
elle aussi
si bien raconté nous sommes à la ferme avec toi
beaux souvenirs
bises jojo
 

Polymnie2

Maître Poète
#5
Que de beaux souvenirs tu nous offres et se rappellent à nous!
J'ai passé 10 jours à Réquista, j'avais 10 ans!
J'en ai gardé de ces images bonnes à vivre!
A part le fromage fait maison, que je n'aimais pas, mais
que je ne disais pas et on m'en servait chaque jour croyant que je l'aimais!!!!!!

Grand merci pour ce beau partage, Polymnie2
 
#6
Superbe !
L'air d'une campagne..qu'on n'oublie pas...tout en saveurs et tendresses...

Belle lecture...à lire et relire...
Tout y est parfum à vivre ou revivre...

Bisous du Dimanche ! :D
Merci, Regalline. Un campagne, mais aussi, et surtout, une ambiance passée et pourtant si vivace : étranges détours et fulgurances que cette mémoire qui dissout et recompose...
 
#7
Un joli tableau d'autrefois empli d'odeurs, de couleurs et de saveurs...
Je me souviens de mes vacances chez un oncle où je dormais avec ma cousine dans la pièce principale ou trônait la belle pendule, les petits déjeuners pantagruéliques où se mêlaient confitures et rillettes maison, eh oui! Comme tu le dis avec le gros pain et le bon lait tout juste tiré. Comme toi j'ai appris la traite (je n'étais pas très douée!), je préférais aller ramasser les oeufs...
Merci de ce savoureux partage...
Merci, prose16, toujours heureux de constater qu'un partage en apporte un autre : c'est en s'ouvrant soi-même que d'autres portes s'ouvrent. Merci d'en apporter l'illustration ;-)
 
#8
Le titre m'a fait sursauter..
je pensais aux seins et au sexe

..nous nous comprenons n'est-ce pas Aubépin
un peu intentionnel non?

mais la suite et ta vie de petit Ardéchois me laisse pleine d 'émois
elle aussi
si bien raconté nous sommes à la ferme avec toi
beaux souvenirs
bises jojo
Il est toujours bon de sursauter : c'est signe que certaines choses ne nous laissent pas indifférents ;-)
Nous nous comprenons, bien sûr, mais j'ignore si ce titre est aussi intentionnel que le le commentaire de prose16, je cite : Comme toi j'ai appris la traite (je n'étais pas très douée!), je préférais aller ramasser les œufs... ;-)
 
#9
Que de beaux souvenirs tu nous offres et se rappellent à nous!
J'ai passé 10 jours à Réquista, j'avais 10 ans!
J'en ai gardé de ces images bonnes à vivre!
A part le fromage fait maison, que je n'aimais pas, mais
que je ne disais pas et on m'en servait chaque jour croyant que je l'aimais!!!!!!

Grand merci pour ce beau partage, Polymnie2
Merci, Polymnie2. Content que certains souvenirs en éveillent d'autres et toujours étonné qu'un texte puisse aviver quelques flammes enf(o)uies en d'autres âmes ;-)
 

prose16

Maître Poète
#13
Il est toujours bon de sursauter : c'est signe que certaines choses ne nous laissent pas indifférents ;-)
Nous nous comprenons, bien sûr, mais j'ignore si ce titre est aussi intentionnel que le le commentaire de prose16, je cite : Comme toi j'ai appris la traite (je n'étais pas très douée!), je préférais aller ramasser les œufs... ;-)
Ben non, je parlais bien des pis des vaches!!!!:rolleyes::D:D:D
 

Polymnie2

Maître Poète
#14
Mais oui chère Prose16, mais parfois il y a des "pis aller" en solution de secours!!!!!!!
Nous t'avons bien compris, histoire de rire bien sûr, c'est la faute à Jojo qui crée des images en bénévolat le coeur!!

Bisous à toi, et encore merci à Aubébin des Ardets
Polymnie2
 

glycine

Maître Poète
#18
Je passe sur les commentaires qui m'ont fait sourire... pour vous dire que ce poème est empli de tendresse...
Vous avez un joli talent de conteur... et savez si bien décrire ce qui vous chavire le cœur et les pensées...
 
Dernière édition:
#19
Je passe sur les commentaires qui m'ont fait sourire... pour vous dire que ce poème est empli de tendresse...
Vous avez un joli talent de conteur... et savez si bien décrire ce qui vous chavire le cœur et les pensées...
Merci, glycine, pour cette lecture ;-)
C'est vrai que le commentaire de prose16 était assez drôle, je trouve : j'aurais adoré l'écrire moi-même ;-)
Je n'y avais pas songé, mais vous avez raison : sinon de la tendresse au moins l'extrême bienveillance de ces paysans ardéchois qui m'avaient accueilli, facilitée, peut-être, par mon naturel enthousiaste et toujours extrêmement curieux de tout, enfant comme maintenant ;-)
 

glycine

Maître Poète
#20
Merci, glycine, pour cette lecture ;-)
C'est vrai que le commentaire de prose16 était assez drôle, je trouve : j'aurais adoré l'écrire moi-même ;-)
Je n'y avais pas songé, mais vous avez raison : sinon de la tendresse au moins l'extrême bienveillance de ces paysans ardéchois qui m'avaient accueilli, facilitée, peut-être, par mon naturel enthousiaste et toujours extrêmement curieux de tout, enfant comme maintenant ;-)
Bonjour Aubépin,
Je me suis mal exprimée... Je ne parlais pas de la tendresse des personnes qui vous avaient accueilli... mais de votre regard empli de tendresse sur ces souvenirs... Ceci dit, le mot "bienveillance" envers ces paysans est d'une jolie profondeur...
Bravo encore pour ce poème imagé, parfumé, attachant et attendrissant...
Il est bien d'être curieux... tant que la curiosité ne se transforme pas en vilain défaut, n'est-ce pas ;)
Je plaisante bien sûr... J'ai bien compris qu'il s'agissait de curiosité dans le sens d'intérêt...
Il est beau de garder son âme d'enfant... Cela permet de continuer à s'émerveiller...
Belle fin de semaine
 
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