D’Orange ou d’Abricot
Tout au cœur de l’Ardèche, des pêches et des chèvres,
Je découvrais les foins qu’on coupait à la faux,
Et j’apprenais la traite que mes mains un peu frêles
Exerçaient avec soins sur des pis couleur fauve.
Pour la première fois j’entendais les cigales,
Buvais du lait caprin et goûtais du gros pain.
Je léchais sur mes doigts la confiture étale
D’orange ou d’abricot qu’on tirait de bocaux.
Les hommes et les femmes avaient d’épaisses mains,
Sur la table, la toile cirée et ses lapins
Semblaient chasser les mouches qui collaient au ruban.
Et les matins venaient où j’observais le feu
Qui prenait au fourneau sous mes coups de soufflet.
J’ai encor à la bouche le goût de tout ce temps.
Aubépin des Ardrets
Tout au cœur de l’Ardèche, des pêches et des chèvres,
Je découvrais les foins qu’on coupait à la faux,
Et j’apprenais la traite que mes mains un peu frêles
Exerçaient avec soins sur des pis couleur fauve.
Pour la première fois j’entendais les cigales,
Buvais du lait caprin et goûtais du gros pain.
Je léchais sur mes doigts la confiture étale
D’orange ou d’abricot qu’on tirait de bocaux.
Les hommes et les femmes avaient d’épaisses mains,
Sur la table, la toile cirée et ses lapins
Semblaient chasser les mouches qui collaient au ruban.
Et les matins venaient où j’observais le feu
Qui prenait au fourneau sous mes coups de soufflet.
J’ai encor à la bouche le goût de tout ce temps.
Aubépin des Ardrets
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