Couronne-moi du diadème de ta délicatesse
Les fleurs de soleil montent jusqu’aux étoiles,
la mantille des bocages palpite
dans l’innocence des matines,
tandis que des vols d’étourneaux
la mantille des bocages palpite
dans l’innocence des matines,
tandis que des vols d’étourneaux
trouent la liberté des bruyères.
Ô ma Sirène, ma vie, ma Jouvencelle d’éternité,
accepte ces brassées de roses que j’ai cueillies
pour Toi, alors que tu dormais encore, nue et offerte,
Ô ma Sirène, ma vie, ma Jouvencelle d’éternité,
accepte ces brassées de roses que j’ai cueillies
pour Toi, alors que tu dormais encore, nue et offerte,
dans le suaire de nuit,
et que des rondeaux de pluie frappaient
les vitres de notre borde auprès du Loir,
des guenilles de brume flottent parmi l’océan des bocages,
et que des rondeaux de pluie frappaient
les vitres de notre borde auprès du Loir,
des guenilles de brume flottent parmi l’océan des bocages,
mais qu’importe, car je suis auprès de toi
maintenant,
laisse-moi semer sur la peau des jours
des myriades de baisers,
maintenant,
laisse-moi semer sur la peau des jours
des myriades de baisers,
laisse-moi te chanter les corolles de ta Grâce,
et l’île de ton visage,
toi qui règnes à jamais en mon coeur,
envahis-moi de la marée de ta sensualité, et de ta Jouissance.
et l’île de ton visage,
toi qui règnes à jamais en mon coeur,
envahis-moi de la marée de ta sensualité, et de ta Jouissance.
Viens te blottir tout contre moi,
la terre assoiffée de ma Chair te réclame,
énonce-moi des odes saphiques,
et des lais de douceur,
la terre assoiffée de ma Chair te réclame,
énonce-moi des odes saphiques,
et des lais de douceur,
invite-toi en moi,
moi qui ne suis que l’ombre de ta lueur,
que le sablier de tes heures qui s’écoulent, indolentes,
sur les flots de ton existence.
moi qui ne suis que l’ombre de ta lueur,
que le sablier de tes heures qui s’écoulent, indolentes,
sur les flots de ton existence.
Je suis jeune, je suis belle, je suis Lesbienne,
couronne-moi du diadème de ta délicatesse,
les émaux du Midi magnifient
le printemps de mes seins lourds,
couronne-moi du diadème de ta délicatesse,
les émaux du Midi magnifient
le printemps de mes seins lourds,
conduis-moi ma Maîtresse au milieu de notre couche d’ivoire,
étends-moi lentement,
puis face au brasier de tes caresses,
attise mes émois !
étends-moi lentement,
puis face au brasier de tes caresses,
attise mes émois !
Sophie Rivière
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