Nul sanglot n’a troublé l’ivresse de ma couche*
Quand je tendis les bras ne serrant que ton ombre,
J’aurai pourtant voulu aller boire à ta bouche
De ce vin gouleyant à la robe un peu sombre.
Or si je ne connais ni vertu ni faiblesse
J’épargne à mes amants les rancoeurs de l’amour.*
Viens ! Laisse-moi de toi les plaisirs de l’ivresse
Et, dans un corps à corps faisant battre tambour
Je veux boire ce jus à fair’ damner un saint.
Lorsque la lune enlace la nuit fardée de noir
J’apporte le sommeil dans le creux de mes mains*
Pour ourler dans les draps mes griseries d'un soir.
Lorsque la coupe est pleine tu dis qu’il faut la boire,
Je veux bien m’y plonger jusqu’au bas de tes reins,
A ces amours si doux parfois je feins d'y croire...
Seule, je sais donner des jours sans lendemain *
Les vers avec l’astérisque sont de Renée Vivien ( LOCUSTA)
Quand je tendis les bras ne serrant que ton ombre,
J’aurai pourtant voulu aller boire à ta bouche
De ce vin gouleyant à la robe un peu sombre.
Or si je ne connais ni vertu ni faiblesse
J’épargne à mes amants les rancoeurs de l’amour.*
Viens ! Laisse-moi de toi les plaisirs de l’ivresse
Et, dans un corps à corps faisant battre tambour
Je veux boire ce jus à fair’ damner un saint.
Lorsque la lune enlace la nuit fardée de noir
J’apporte le sommeil dans le creux de mes mains*
Pour ourler dans les draps mes griseries d'un soir.
Lorsque la coupe est pleine tu dis qu’il faut la boire,
Je veux bien m’y plonger jusqu’au bas de tes reins,
A ces amours si doux parfois je feins d'y croire...
Seule, je sais donner des jours sans lendemain *
Les vers avec l’astérisque sont de Renée Vivien ( LOCUSTA)