Lecture*
Comptine du cimetière
Je suis la fille du fossoyeur
Qui des pendus et des noyés
Voit défiler cette pâleur
Qu’offrent les corps des suicidés
Cache les mains, tourne les têtes,
Mets la chemise, prends les mesures,
Encore deux clous, un’ cigarette
Jamais la mort n’a fière allure
Je suis la fille du fossoyeur
Qui de ces trous au cimetière
Voit tout l’attrait et la terreur
Quand on les bouche avec la terre
Hier encore on a sonné
Deux fois le glas pour cet enfant
Et sa maman accidentés
Sur une route du nouvel an
Je suis la fille du fossoyeur
Qui quand les gens ne sont pas là
Joue sur les tombes pendant des heures
En chantonnant des tralalas
Dans les allées où les pas font
Crisser un peu le gravier fin
J’entends le pleur des processions
Et quelques ri-res clandestins
Je suis la fille du fossoyeur
Qui sait que tout passe et s’en va
Alors je cueille de jolies fleurs
Au pied des stèles de marbre froid
Un jour aussi je rejoindrai
Ceux qui entrèrent sans ressortir
Et l’on verra près d’un cyprès
Une autre fille soudain pâlir
Je suis la fille du fossoyeur
Tape des mains, croise les doigts
Je suis ici, toujours ailleurs
Mais qui dira ce que je vois ?
Aubépin des Ardrets
__________
Interprétation : Marine Laurent
Comptine du cimetière
Je suis la fille du fossoyeur
Qui des pendus et des noyés
Voit défiler cette pâleur
Qu’offrent les corps des suicidés
Cache les mains, tourne les têtes,
Mets la chemise, prends les mesures,
Encore deux clous, un’ cigarette
Jamais la mort n’a fière allure
Je suis la fille du fossoyeur
Qui de ces trous au cimetière
Voit tout l’attrait et la terreur
Quand on les bouche avec la terre
Hier encore on a sonné
Deux fois le glas pour cet enfant
Et sa maman accidentés
Sur une route du nouvel an
Je suis la fille du fossoyeur
Qui quand les gens ne sont pas là
Joue sur les tombes pendant des heures
En chantonnant des tralalas
Dans les allées où les pas font
Crisser un peu le gravier fin
J’entends le pleur des processions
Et quelques ri-res clandestins
Je suis la fille du fossoyeur
Qui sait que tout passe et s’en va
Alors je cueille de jolies fleurs
Au pied des stèles de marbre froid
Un jour aussi je rejoindrai
Ceux qui entrèrent sans ressortir
Et l’on verra près d’un cyprès
Une autre fille soudain pâlir
Je suis la fille du fossoyeur
Tape des mains, croise les doigts
Je suis ici, toujours ailleurs
Mais qui dira ce que je vois ?
Aubépin des Ardrets
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Interprétation : Marine Laurent
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