chiné hier sur une brocante recueille de poésie en prose, d'un auteur un brin oublié
Samsara de Francis de Miomandre
extrait :
Des goutes de sang...
Des Goutes de sangs, de plus en plus rapprochées,
brillent d'un rouge aussi frais que le jour où elles furent versées.
elles marquent seules un sentier où personne jamais ne passe,
à travers un paysage étrange, fait de touffes d'herbes sèches
et de petits étangs où marine une confiture de têtards.
Des racines errantes montent à l'assaut de rochers incrustés de chenilles,
terribles et belles comme des pierreries, comme des idées fixes.
Unique personne vivante dans ce désert, un figuier.
Debout auprès d'un volcan éteint,
il pleure des larmes blanches sur le silence de la vie.
là-haut, dans la chaleur, comme un raisin éclaté,
le soleil barbouille la face de l'azur enivré.
Le sentier ne mène nulle part. Et il me faut revenir,
une chanson aux lèvres, divisée par ce grain de poivre qui luit entre mes dents,
comme un baiser...
Samsara de Francis de Miomandre
extrait :
Des goutes de sang...
Des Goutes de sangs, de plus en plus rapprochées,
brillent d'un rouge aussi frais que le jour où elles furent versées.
elles marquent seules un sentier où personne jamais ne passe,
à travers un paysage étrange, fait de touffes d'herbes sèches
et de petits étangs où marine une confiture de têtards.
Des racines errantes montent à l'assaut de rochers incrustés de chenilles,
terribles et belles comme des pierreries, comme des idées fixes.
Unique personne vivante dans ce désert, un figuier.
Debout auprès d'un volcan éteint,
il pleure des larmes blanches sur le silence de la vie.
là-haut, dans la chaleur, comme un raisin éclaté,
le soleil barbouille la face de l'azur enivré.
Le sentier ne mène nulle part. Et il me faut revenir,
une chanson aux lèvres, divisée par ce grain de poivre qui luit entre mes dents,
comme un baiser...
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