À douze ans, j’ai perdu
Mon enfance, ma peau de pêche.
Dans le miroir, une impostrice
Des rougeurs, des pustules
J’ai eu peur, bien entendu
Mon petit frère
Pressait mes boutons
Comme une télécommande
Moi, je les pressais
Comme un citron
L’art du camouflage
N’étant pas mon fort
J’assaisonnais l’acné
De suif, dans l’espoir
D’une destruction massive
Par une mésange compatissante
Évidemment, aucune visite
J’étais sûrement damnée.
Ce ne fut rien pour arranger ma peau
Dont le taux de gras aurait pu
Faire cuire mon œuf du matin
Et mes parents qui me disaient
T’en fais pas, ça va passer
Dans quelques années
On en parlera plus
C’était sûrement une farce
Ils ont parfois, un humour noir
Mais à mon grand désespoir
C’était une vérité toute crue
J’ai dû cohabiter
Avec ces immondes créatures
Tueuses de charme et de rendez-vous
Puis à mes dix-sept ans, j’ai signé
Avec soulagement et sans regret,
Un acte d’abandon. Enfin,
d'autres les adopteront
Mon enfance, ma peau de pêche.
Dans le miroir, une impostrice
Des rougeurs, des pustules
J’ai eu peur, bien entendu
Mon petit frère
Pressait mes boutons
Comme une télécommande
Moi, je les pressais
Comme un citron
L’art du camouflage
N’étant pas mon fort
J’assaisonnais l’acné
De suif, dans l’espoir
D’une destruction massive
Par une mésange compatissante
Évidemment, aucune visite
J’étais sûrement damnée.
Ce ne fut rien pour arranger ma peau
Dont le taux de gras aurait pu
Faire cuire mon œuf du matin
Et mes parents qui me disaient
T’en fais pas, ça va passer
Dans quelques années
On en parlera plus
C’était sûrement une farce
Ils ont parfois, un humour noir
Mais à mon grand désespoir
C’était une vérité toute crue
J’ai dû cohabiter
Avec ces immondes créatures
Tueuses de charme et de rendez-vous
Puis à mes dix-sept ans, j’ai signé
Avec soulagement et sans regret,
Un acte d’abandon. Enfin,
d'autres les adopteront