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Chants d’antan et fleurs d’ajoncs en hommage à « Fripou »

#1
Chants d’antan et fleurs d’ajoncs en hommage à « Fripou »

O muse vespérale filant en idylles pastorales la fine harmonie des amples quatrains
Sur les cordes de mon Luth rêveur, amoureux de ta Belle Cithare aux fols airs
Devers la roche grise qu’enguirlandent et grisent le lierre et la bleue bruyère
Je m’en allais égrenant à larges poignées tes tendres chants tissés à l’Armoricain

Bohémienne aux yeux verts où rit le bleu velouté de la mer montante
Le menhir en soupirs me souffla un jour la douleur de ton amour Celtique
Fleur de genet où le loriot blessé siffle sa plainte en complainte tragique
Sur les cordes vibrantes o romance émouvante d’une âme chantante !

Par les portes mouvantes que racle le vent le long des marais et des étangs
Je vois venir vers moi en nostalgique rêve l’ardoise en émoi d’une école
Où belle tourterelle au tablier en dentelle déployant l’aile tu roucoules
Auprès de toi l’aimable institutrice humant les purs délices de tes verts ans !

Dans ton plumier les fées se content les contes des elfes couronnés de marjolaine
Les vastes goélands s’accoudent à contre vent du récif de l’île de Batz
Et comme un ancien Evhage menant ses longs troupeaux gras, à lents pas
Tu regagnes le soir ta lointaine demeure et dans ton âme s’étire la brumeuse haleine

Comme Lucile tu t’en vas jaser et courir au fil volant des landes sauvages
Dévoilant dans un rire enfantin le secret Celtique que cache le noir goémon
La plume du mystérieux destin avec l’encre de ton cœur écrit ton roman
Et ton sourire d’ange laisse tomber une larme noyant la marge de tes pages

Les meunières t’avaient choisie un jour fiancée du légendaire Orphée
O douce cantatrice aux sandales de vent semant l’amour à tout vent
Combien dans tes chants se mêle la douleur au sourire puéril d’enfant
O sylphide lâchant la bride de l’antique concert Celtique des fées !

O belle et frêle abeille fredonnant et butinant son doux miel à autrui
Comme l’oiseau de passage tu niches dans les revers de la molle nuée
Tes chants d’amour et de désespoir s’en vont accompagnant la marine ruée
Auprès du feu qui palpite en secret tu récites le psaume des vents et des pluies !

Luthoriental Le : 25/8/2008