Un jour j’ai rencontré un singe avec peu de poil sur la tête,
Mais cet animal était loin d’être bête,
De l’intelligence il y avait dans ce petit poète,
Qui savait faire rimer tous les êtres.
Philosophe, il était véritable,
A travers les devises de l’animal,
Il se savait être aimable,
Pour corrompre notre mal.
Dans ses grimaces je me suis reconnu,
Et c’est comme si il m’avait déjà lu,
Dans un livre ouvert, complètement nu,
De se quitter, je ne le veux plus.
J’ai retrouvé ce petit singe dans la rue,
Il était seul, il était perdu,
Je l’ai donc accompagné dans sa solitude,
Car il traverse une épreuve qui lui est rude.
Nous étions alors dans le même univers,
Lui et moi, sommes tout deux partenaires,
On se savait dans la commune galère,
A essayer de respirer l’unique air.
A ses côtés en larmes mon être s’effondra,
Sa truffe se changea en nez d’Homme,
Tous ces membres se transformèrent en somme,
Son épaule accepta ma tête, dans ces bras.
Et alors que le petit singe sur son existence, réfléchit,
Nos regards se croisèrent et il me dit,
Sur un ton avec lequel il me définit tel un ami,
Cette phrase je m’en rappellerais toute ma vie :
« Eh ! ... Souris ! »
