Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Bonheurs

Eléâzar

Maître Poète
#1
Peut-être que le Bonheur-primeur
Est d’accrocher une primevère
Sur le cœur d'un poète rimeur
Un peu baladin, un peu trouvère.

Peut-être que le Bonheur-douceur
Est dans les cheveux une caresse
De ce patriarche bénisseur
Qui s’offre sans que cela paraisse.

Peut-être que le Bonheur-pudeur
Est de se voir sans fard dans la glace
Sans le rictus las du baroudeur
Devant l’effondrement de la face.

Peut-être que le Bonheur-chaleur
Sont les mains du mendiant qui passe
Saisies par un humain de valeur
Qu’il conduira dans un autre espace.

Peut-être que le Bonheur-lutteur
Est le mouchoir qui essuie la larme
Espérée chez le persécuteur
De sa proie qui n’a peur que de l’arme.

Peut-être que le Bonheur-donneur
Est le rire frais de la gamine
Offert aux yeux d’un vieux promeneur
Qui les deux mains dans le dos chemine.

Peut-être que le Bonheur-ferveur
Est un chapelet perlé de joies
Egrené par un rêveur-sauveur
De poupons blonds aux cheveux de soies.

Sûrement que le Bonheur-candeur
Est sur sa joue la bise enfantine
Emouvant un digne commandeur
Bien au fait du drame de Fantine.

Sans doute que le plus grand Bonheur
Est d'aimer le ciel qui s’ensoleille
En laissant aux nuages l’honneur
D’admirer à l’envi la merveille.