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Black Bunkœur

glycine

Maître Poète
#21
Je viens de remettre la lecture de marinette (elle avait disparu sur cjoint...).
Tout d'abord, un grand Bravo pour ce duo en parfaite harmonie... Vos plumes s'entendent tellement bien qu'on a du mal à savoir qui a écrit quoi... Un poème rythmé, des personnages bien croqués, un peu d'humour, une touche d'érotisme.
J'aime beaucoup le message : chacun possède en soi un trésor à découvrir, une passion à assouvir... et l'importance de l'espoir...
Merci pour les définitions en fin de poème (sourire) confirmant ma compréhension.
Une anecdote historique concernant Rabelais : Après un séjour à Lyon, Rabelais qui n'avait plus un sou pour payer l'auberge et rentrer à Paris, imagina un stratagème audacieux. Il laissa dans sa chambre deux sachets remplis de sucre en poudre portant des étiquettes "poison pour le Roi" et "poison pour la Reine". Dénoncé par l'aubergiste, il fut interpellé et ramené dans la capitale. Informé de cette ruse, le roi François 1er s'en amusa et fit régler la note de son ami.
La lecture de Marinette est savoureuse... Un magnifique cadeau de sa part d'autant plus que le texte est long...
Il est vrai que lire un texte à haute voix apporte vie et profondeur grâce à l'intonation...
Merci pour la richesse de cet échange
 
Dernière édition:
#22
Tout d'abord, un grand Bravo pour ce duo en parfaite harmonie... Vos plumes s'entendent tellement bien qu'on a du mal à savoir qui a écrit quoi... Un poème rythmé, des personnages bien croqués, un peu d'humour, une touche d'érotisme.
J'aime beaucoup le message : chacun possède en soi un trésor à découvrir, une passion à assouvir... et l'importance de l'espoir...
Merci pour les définitions en fin de poème (sourire) confirmant ma compréhension.
Une anecdote historique concernant Rabelais : Après un séjour à Lyon, Rabelais qui n'avait plus un sou pour payer l'auberge et rentrer à Paris, imagina un stratagème audacieux. Il laissa dans sa chambre deux sachets remplis de sucre en poudre portant des étiquettes "poison pour le Roi" et "poison pour la Reine". Dénoncé par l'aubergiste, il fut interpellé et ramené dans la capitale. Informé de cette ruse, le roi François 1er s'en amusa et fit régler la note de son ami.
La lecture de Marinette est savoureuse... Un magnifique cadeau de sa part d'autant plus que le texte est long...
Il est vrai que lire un texte à haute voix apporte vie et profondeur grâce à l'intonation...
Merci pour la richesse de cet échange
Merci, glycine, pour ce long commentaire. Pardonnez le temps mis à vous répondre. Ce texte est déjà assez ancien, mais son écriture - réalisée en quelques jours me reste un souvenir encore assez vif.
Le scénario avait été proposé par Aude Doiderose, qui a, depuis, pour un recueil auquel elle a consacré plusieurs mois - Les Saisons assouvies, à la relecture, passionnante, duquel j'ai participé en qualité de bêta lecteur - décidé de changer de pseudonyme pour adopter celui d'Audrey Deroze. Ce scénario comprenait bien sûr plusieurs écueils, dont le plus notable tenait, sans doute, à la répartition des rôles entre les deux acteurs : une caricature de confrontation - mais aussi de rencontre - sociale et de couleur de peau assez conforme aux clichés que délivrait notamment le film américain Dangerous minds : envoi d'une ancienne marine (=des militaires) blonde de cheveux et blanche de peau dans un école "sensible" (=les "quartiers") où les caïds constituent "forcément" son antithèse capillaire et cutanée afin de "régler les problèmes". J'en écoutais à l'époque en boucle la chanson phare : Gangsta's Paradise. Mais cette caricature se trouvait néanmoins atténuée par certains éléments autobiographiques distillés au fil des vers par l'une et l'autre de nos plumes (je laisse ici votre imagination tourner à plein volume ;-), par la conviction et le constat aussi que le rap n'hésitait pas non plus à manier les clichés, parfois même les plus éculés, et par la volonté, également, de conférer, autant que faire se peut, une certaine densité, profondeur sociologique aux deux personnages.
Ce qui m'avait, me semble-t-il, le plus marqué dans cette écriture, était cette espèce d'effervescence qui l'avait accompagnée, ainsi, surtout, que l'"amusement" - notion importante me semble-t-il en écriture, mais que j'avais alors véritablement cernée qu'à ce moment- des deux plumes au moment de l'écriture, et de marinette au moment de la lecture (savoir que cela l'avait amusée m'avait aussi profondément ému, d'autant qu'une histoire presque similaire - aurait pu lui arriver, avait-elle révélé).

Je ne connaissais pas cette anecdote de Rabelais : il arrive souvent que l'imagination et l'audace portent leurs fruits ; nous en manquons par trop dans nos vies, je trouve ;-)
 
Dernière édition:

glycine

Maître Poète
#23
Merci, glycine, pour ce long commentaire. Pardonnez le temps mis à vous répondre. Ce texte est déjà assez ancien, mais son écriture - réalisée en quelques jours me reste un souvenir encore assez vif.
Le scénario avait été proposé par Aude Doiderose, qui a, depuis, pour un recueil auquel elle a consacré plusieurs mois - Les Saisons assouvies, à la relecture, passionnante, duquel j'ai participé en qualité de bêta lecteur - décidé de changer de pseudonyme pour adopter celui d'Audrey Deroze. Ce scénario comprenait bien sûr plusieurs écueils, dont le plus notable tenait, sans doute, à la répartition des rôles entre les deux acteurs : une caricature de confrontation - mais aussi de rencontre - sociale et de couleur de peau assez conforme aux clichés que délivrait notamment le film américain Dangerous minds : envoi d'une ancienne marine (=des militaires) blonde de cheveux et blanche de peau dans un école "sensible" (=les "quartiers") où les caïds constituent "forcément" son antithèse capillaire et cutanée afin de "régler les problèmes". J'en écoutais à l'époque en boucle la chanson phare : Gangsta's Paradise. Mais cette caricature se trouvait néanmoins atténuée par certains éléments autobiographiques distillés au fil des vers par l'une et l'autre de nos plumes (je laisse ici votre imagination tourner à plein volume ;-), par la conviction et le constat aussi que le rap n'hésitait pas non plus à manier les clichés, parfois même les plus éculés, et par la volonté, également, de conférer, autant que faire se peut, une certaine densité, profondeur sociologique aux deux personnages.
Ce qui m'avait, me semble-t-il, le plus marqué dans cette écriture, était cette espèce d'effervescence qui l'avait accompagnée, ainsi, surtout, que l'"amusement" - notion importante me semble-t-il en écriture, mais que j'avais alors véritablement cernée qu'à ce moment- des deux plumes au moment de l'écriture, et de marinette au moment de la lecture (savoir que cela l'avait amusée m'avait aussi profondément ému, d'autant qu'une histoire presque similaire - aurait pu lui arriver, avait-elle révélé).

Je ne connaissais pas cette anecdote de Rabelais : il arrive souvent que l'imagination et l'audace portent leurs fruits ; nous en manquons par trop dans nos vies, je trouve ;-)
Ah oui, je n'avais pas remarqué la date... Le temps passe si vite... Mais pour la poésie, cela n'a pas d'importance car je pense que les poèmes sont intemporels et j'aime beaucoup cette idée.
J'aime bien l'expression "bêta-lecteur" que je ne connaissais pas (Merci pour la découverte)... Alors me concernant, c'est mon fils qui l'a été pour moi lors de la confection de mon dernier recueil de poésie... Oui, il est vrai que cela prend des mois mais quand on l'a entre les mains, c'est un plaisir indescriptible.
Je lirai plus en profondeur votre message.
Je trouve que le terme "effervescence" est bien choisi pour exprimer l'émotion, le plaisir, l'osmose, la symbiose dans votre complicité d'écriture...
Je vous en souhaite d'autres.
Concernant l'anecdote historique sur Rabelais, je l'ai lue dans "Télé 7 Jeux"... sourire
Pour l'audace, je ne sais pas si vous en avez... Par contre, pour l'imagination, je suis certaine que vous n'en manquez pas... sourire
 
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#24
Ah oui, je n'avais pas remarqué la date... Le temps passe si vite... Mais pour la poésie, cela n'a pas d'importance car je pense que les poèmes sont intemporels et j'aime beaucoup cette idée.
J'aime bien l'expression "bêta-lecteur" que je ne connaissais pas (Merci pour la découverte)... Alors me concernant, c'est mon fils qui l'a été pour moi lors de la confection de mon dernier recueil de poésie... Oui, il est vrai que cela prend des mois mais quand on l'a entre les mains, c'est un plaisir indescriptible.
Je lirai plus en profondeur votre message.
Je trouve que le terme "effervescence" est bien choisi pour exprimer l'émotion, le plaisir, l'osmose, la symbiose dans votre complicité d'écriture...
Je vous en souhaite d'autres.
Concernant l'anecdote historique sur Rabelais, je l'ai lue dans "Télé 7 Jeux"... sourire
Pour l'audace, je ne sais pas si vous en avez... Par contre, pour l'imagination, je suis certaine que vous n'en manquez pas... sourire
Merci, glycine, oui, le temps passe si vite (entre votre commentaire et ma tardive réponse, Coolio, le chanteur qui interprétait Gangsta's paradise, est décédé et la campagne de crowdfunding d'Audrey Deroze, alias Aude Doiderose, la deuxième plume du duo Black Bunkœur, touche bientôt à sa fin (le 10 octobre) - si elle réussit son pari, vous devriez, comme tout comme moi, ai-je vu sur un autre site, être l'heureuse destinataire d'un exemplaire dédicacé de son recueil - petit aparté au sujet de la Doiderose : elle a été récemment interviewée par l'auteur Frédéric Ernotte sur la chaîne de celui-ci ; l'image n'est pas bonne, mais le propos intéressant ;-)

Oui, bêta-lecteur, j'ai appris ce mot récemment : j'ai d'abord cru à une insulte avant de comprendre qu'il s'agissait d'un terme qualifiant les personnes lisant un écrit, roman, recueil de poèmes (comme votre fils - mais, ce recueil, vous l'avez publié ? Où cela ?) avant leur publication afin d'interagir avec l'auteur et pointer les éventuels points problématiques de son ouvrage.

Pour l'effervescence de l'écriture à plusieurs mains, hormis de très nombreuses traductions où l'ambition littéraire s'éclipse presque toujours derrière la valeur informative et factuelle des textes traduits, j'ai très peu fait de duos : 2 avec la Doiderose (qui en a, elle, écrit de très nombreux avec de multiples plumes), et un commencé avec Iboujo, qui n'a toutefois jamais abouti...

Je comprends votre sourire à la mention de "Télé 7 Jeux" comme source de l'anecdote relative à Rabelais : la culture est partout, y compris celle du XVIème siècle et de l'ancien français de Rabelais (dont je préfère toutefois lire directement les ouvrages ;-), et, chaque fois qu'elle se présente, il faut s'en emparer ;-)

De l'audace, j'en peux avoir une bonne dose : lorsque je sens battre mon cœur plus vite qu'à l'accoutumée, que l'enthousiasme et la passion toujours tapis en quelque repli de nos vies s'éveillent subitement, je sais alors que le jeu en vaut la chandelle et qu'il faut être inventif, sautillant, fonceur. Si, en revanche, l'objectif me rend neurasthénique, mon niveau d'audace fond comme neige au soleil ;-) Bref, je suis probablement comme tout un chacun : j'ai l'audace sélective. Ma boussole est alors cette phrase de Vincent Van Gogh écrite à son frère Théo et découverte lorsque j'avais 15/16 ans : "Je prétends que l'enthousiasme calcule parfois mieux que les calculateurs eux-mêmes"

Pour l'imagination, ma boussole réside dans deux phrases découvertes dans ma vingtaine.

La première, dans un livre pourtant peu propice à l'imagination : L'Univers concentrationnaire, de David Rousset : "Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible"...
La seconde, dans Cahier d'un retour au pays natal, d'Aimé Césaire : "J'habite une blessure sacrée" ; j'avais alors trouvé incroyable qu'on puisse habiter une blessure sacrée, pourtant, c'est bien ce qui était écrit...

Je vous remercie, glycine, pour ces échanges ;-)
 
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glycine

Maître Poète
#25
Merci, glycine, oui, le temps passe si vite (entre votre commentaire et ma tardive réponse, Coolio, le chanteur qui interprétait Gangsta's paradise, est décédé et la campagne de crowdfunding d'Audrey Deroze, alias Aude Doiderose, la deuxième plume du duo Black Bunkœur, touche bientôt à sa fin (le 10 octobre) - si elle réussit son pari, vous devriez, comme tout comme moi, ai-je vu sur un autre site, être l'heureuse destinataire d'un exemplaire dédicacé de son recueil - petit aparté au sujet de la Doiderose : elle a été récemment interviewée par l'auteur Frédéric Ernotte sur la chaîne de celui-ci ; l'image n'est pas bonne, mais le propos intéressant ;-)

Oui, bêta-lecteur, j'ai appris ce mot récemment : j'ai d'abord cru à une insulte avant de comprendre qu'il s'agissait d'un terme qualifiant les personnes lisant un écrit, roman, recueil de poèmes (comme votre fils - mais, ce recueil, vous l'avez publié ? Où cela ?) avant leur publication afin d'interagir avec l'auteur et pointer les éventuels points problématiques de son ouvrage.

Pour l'effervescence de l'écriture à plusieurs mains, hormis de très nombreuses traductions où l'ambition littéraire s'éclipse presque toujours derrière la valeur informative et factuelle des textes traduits, j'ai très peu fait de duos : 2 avec la Doiderose (qui en a, elle, écrit de très nombreux avec de multiples plumes), et un commencé avec Iboujo, qui n'a toutefois jamais abouti...

Je comprends votre sourire à la mention de "Télé 7 Jeux" comme source de l'anecdote relative à Rabelais : la culture est partout, y compris celle du XVIème siècle et de l'ancien français de Rabelais (dont je préfère toutefois lire directement les ouvrages ;-), et, chaque fois qu'elle se présente, il faut s'en emparer ;-)

De l'audace, j'en peux avoir une bonne dose : lorsque je sens battre mon cœur plus vite qu'à l'accoutumée, que l'enthousiasme et la passion toujours tapis en quelque repli de nos vies s'éveillent subitement, je sais alors que le jeu en vaut la chandelle et qu'il faut être inventif, sautillant, fonceur. Si, en revanche, l'objectif me rend neurasthénique, mon niveau d'audace fond comme neige au soleil ;-) Bref, je suis probablement comme tout un chacun : j'ai l'audace sélective. Ma boussole est alors cette phrase de Vincent Van Gogh écrite à son frère Théo et découverte lorsque j'avais 15/16 ans : "Je prétends que l'enthousiasme calcule parfois mieux que les calculateurs eux-mêmes"

Pour l'imagination, ma boussole réside dans deux phrases découvertes dans ma vingtaine.

La première, dans un livre pourtant peu propice à l'imagination : L'Univers concentrationnaire, de David Rousset : "Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible"...
La seconde, dans Cahier d'un retour au pays natal, d'Aimé Césaire : "J'habite une blessure sacrée" ; j'avais alors trouvé incroyable qu'on puisse habiter une blessure sacrée, pourtant, c'est bien ce qui était écrit...

Je vous remercie, glycine, pour ces échanges ;-)
Je vous répondrai en message privé... Belle semaine