BASTIEN
Ça s’est passé à Reims,
Une ville où les princes
Se faisaient couronner,
Ils l’ont assassiné.
Coups de poing, coups de pied,
Et le corps tout entier,
Tout en sang se brisant,
Tout en sang s’éclatant.
Une ivresse aux abois,
Le trop de quant à soi
Qui fait que pour un mot
Ils deviennent animaux.
Trois petits rats de nuit,
La prunelle qui luit
D’égocentricité
Et d’agressivité.
Pour une histoire de bite
Qu’ils voulaient moins petite,
Ces gesticulateurs
Se seront faits tueurs.
Débris d’humanité
Que le mot dignité
Jamais n’effleurera
Du fond de leur cabas,
Où ils croupissent, abjects,
Ne sachant de la fête
Que les relents d’alcool
Et les chants du football.
Fallait-il les croiser
Plutôt en matinée,
Ces nouveaux prédateurs
Qui se sentent sans peur
Si, se sachant nombreux,
Ils piétinent en merdeux
Ce beau qui leur échappe,
Inaccessible aux gouapes.
Vous vous voyez en grand,
Et vous n’êtes qu’enfants.
Même pas. La lâcheté
Vermine vous a changé.
Une vie fut cueillie
Par vos poings d’abrutis,
Qu’elle retombe sur vous
A vous en rendre fous,
Et que jusqu’à la mort
Elle vous poursuive encore,
Criant votre néant,
De tout vous retranchant.
Ça s’est passé à Reims,
Une ville où les princes
Se faisaient couronner,
Ils l’ont assassiné.
Coups de poing, coups de pied,
Et le corps tout entier,
Tout en sang se brisant,
Tout en sang s’éclatant.
Une ivresse aux abois,
Le trop de quant à soi
Qui fait que pour un mot
Ils deviennent animaux.
Trois petits rats de nuit,
La prunelle qui luit
D’égocentricité
Et d’agressivité.
Pour une histoire de bite
Qu’ils voulaient moins petite,
Ces gesticulateurs
Se seront faits tueurs.
Débris d’humanité
Que le mot dignité
Jamais n’effleurera
Du fond de leur cabas,
Où ils croupissent, abjects,
Ne sachant de la fête
Que les relents d’alcool
Et les chants du football.
Fallait-il les croiser
Plutôt en matinée,
Ces nouveaux prédateurs
Qui se sentent sans peur
Si, se sachant nombreux,
Ils piétinent en merdeux
Ce beau qui leur échappe,
Inaccessible aux gouapes.
Vous vous voyez en grand,
Et vous n’êtes qu’enfants.
Même pas. La lâcheté
Vermine vous a changé.
Une vie fut cueillie
Par vos poings d’abrutis,
Qu’elle retombe sur vous
A vous en rendre fous,
Et que jusqu’à la mort
Elle vous poursuive encore,
Criant votre néant,
De tout vous retranchant.