Sais-tu combien souffrir se conjugue en chacun ?
La larme universelle unit tant de chemins
Qui rêvaient d'avenir en chœur et puis, soudain
Gisent au fond des parcelles oubliées du destin
Mais moi j'avais pensé, qu'en se donnant la main
Par le cœur d'un désir blotti en chaque humain
On aurait pu panser un peu et, pour demain
Faire enfin que le pire soit l'ancêtre du bien
Porter sur nos sourires des menhirs de tendresses
À force de semer des graines de liesse
Recoudre les plaisirs sous le vent des caresses
Ne jamais trop s'aimer, puisque l'Amour ne blesse
Pour un peu s'oublier et renaître plus grand
S'offrir tel un pilier, une épaule hissant
Ensemble se porter ; pyramide de gens
Les plus faibles au sommet bientôt se relayant
Oui bâtir des sourires contagieux et géants
Les vôtres font s'ouvrir le mien que je répands
Telle une fleur emplit la robe nue des champs
Transmettre à l'à venir, l'éclosion d'un présent…