Aux mains le bronze froid sait échauffer les cœurs
Je connais à Paris une énorme sculpture,
Un groupe d’apparat qui parle de roture.
Érigée en plein cœur de cercles concentriques
Ell’ montre les vainqueurs de nombreux coups de trique :
La République avance, tirée par deux lions,
Avecque l’Abondance et un grand forgeron.
Son bonnet de Phrygie et son sein découvert
Exercent leur magie sur les cœurs encor verts :
Succombant aux attraits de l’amour empressé,
Les hommes la voudraient embrasser, caresser,
Et s’embuent le regard des formes de la gonze :
Leur vi-si-on s’y sauve et en oublie leurs mies,
Qui elles aussi s’échauffent et souvent s’illuminent
Sur les statues des gars dont les traits les défroncent :
Leurs rêv’s en contrebande fuient la patine et dansent
Entre certaines jambes, sur des protubérances
Où tant de mains s’égarent qu’y luit encor le bronze.
Aubépin des Ardrets
Je connais à Paris une énorme sculpture,
Un groupe d’apparat qui parle de roture.
Érigée en plein cœur de cercles concentriques
Ell’ montre les vainqueurs de nombreux coups de trique :
La République avance, tirée par deux lions,
Avecque l’Abondance et un grand forgeron.
Son bonnet de Phrygie et son sein découvert
Exercent leur magie sur les cœurs encor verts :
Succombant aux attraits de l’amour empressé,
Les hommes la voudraient embrasser, caresser,
Et s’embuent le regard des formes de la gonze :
Leur vi-si-on s’y sauve et en oublie leurs mies,
Qui elles aussi s’échauffent et souvent s’illuminent
Sur les statues des gars dont les traits les défroncent :
Leurs rêv’s en contrebande fuient la patine et dansent
Entre certaines jambes, sur des protubérances
Où tant de mains s’égarent qu’y luit encor le bronze.
Aubépin des Ardrets