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Au loin, palpite le vin du prinhtemps

rivière

Maître Poète
#1
Au loin, palpite le vin du printemps

Je sens dessus mes paupières closes
l’écume du soleil ce matin,
tandis qu’au loin
s’éloignent les voiles de la nuit,

non loin moi,
ruissellent les chants des oiseaux,
parmi
les bocages du Maine

palpite le vin du printemps.
Tu somnoles, allongée contre moi,
et je te contemple, ô ma Maîtresse en robe de peau,
en notre borde, sur notre couche,

là où coulent le Loir, et les strophes de notre Amour.
J’ai mis hier, sur la table de notre salon,
dans un vase de cristal des roses et les lys
que je t’ai offerts,

ils te ressemblent, tu es si belle et si pure
que tous les animaux de la création te connaissent,
et bénissent les syllabes de ta beauté et de ta luxure.
Tu es réveillée maintenant, et tes iris me fixent,

ton corps de lait se penche vers moi,
tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
frôlent les miens, et les lys de mon pertuis,
ô mon Impératrice de douceur,

je te renverse alors, je te chevauche,
nous échangeons nos sens grisés,
et j’inscris sur l’innocence de nos langueurs,
la clarté de ta Jouissance,

et nous restons ainsi, entremêlées,
bercées par la houle de la Tendresse.
Ce soir, à nouveau,
je te posséderai sans cesse,

jusqu’à ce que tu me demandes Grâce,
car il n’ y a rien de plus beau
au monde
que la Splendeur du sexe lesbien !

Sophie Rivière