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Aristide Briand revisité (1862-1932)

Filiatus

Maître Poète
#1
Aristide Briand.jpeg

Qui n'a pas sa rue Aristide
Aristide Briand, en ville
Parfois même dans la bastide
D'un petit village tranquille

Avec ses grands amis Auguste
Auguste Blanqui et Édouard
Édouard Vaillant, ces noms s'incrustent
Doucement dans notre mémoire

Mais qui sont ces gens à vrai dire
Qu'ont-ils fait pour gagner nos rues
Sont-ils des génies, des martyrs
Que sont ces héros devenus ?

C'est pour cela que je m'escrime
Avec mes "Revisitations"
À faire tomber rime à rime
Les fruits de mon inspiration

Aristide est natif de Nantes
D'un quartier populaire et triste
Où ses pauvres parents se vantent
D'être d'honnêtes aubergistes

Après son école primaire
Dans un collège à Saint-Nazaire
Il décide que sa carrière
Sera journaliste ou notaire

De retour à Nantes, Briand
Suit des cours à la fac de droit
Et comme il est intelligent
Il décroche son doctorat

Clerc de notaire, puis notaire
Notre héros perd son entrain
Il opte pour le littéraire
Et file à "L'Ouest républicain"

Il est directeur politique
Et signe des éditoriaux
Franchement pas très catholiques
Hautement anticléricaux

Avec son ami Jean Jaurès
Il crée le Parti socialiste
Puis se détourne de la presse
Pour être député gauchiste

Il est rapporteur à la Chambre
De la loi dite des "Églises"
Qu'il fait voter le neuf décembre
Mil neuf cent cinq, avec maîtrise

Trois mois plus tard, Armand Fallières
Le nomme à l'Instruction publique
Alors commence sa carrière
Sous les ors de la République

De ministère en ministère
Aristide est à l'Intérieur
Optant, lors de la Grande Guerre
Pour les Relations Extérieures

Il trouve sa place au soleil
Sous Alexandre Millerand
Comme président du Conseil
Mais il y reste moins d'un an

Il disparaît quelques années
De la scène politicienne
Pour retourner, à bloc, gonflé
Braver la droite dans l'arène

Baptisé le "Cartel des gauches"
Le groupe d'Aristide emporte
Les législatives et fauche
La bourgeoisie, en quelque sorte

Au côté de Gaston Doumergue
Il est l'homme fort du moment
Qui donne toujours en exergue
La paix avec les Allemands

Bien qu'obtenant le prix Nobel
Le trouvant par trop démago
Tous ses ministres se rebellent
Si bien qu'on lui préfère Herriot

Il retrouve le ministère
Qu'occupait son prédécesseur
Et qui, dans la plus haute sphère
Est devenu son successeur

Pendant trois années, il végète
Au Quai d'Orsay, en bord de Seine
Ressassant son idée secrète
Faire une "Union européenne"

Il s'en va présenter sa thèse
À la Société des Nations
Mais l'O.N.U. l'envoie aux fraises
Pour ne pas vexer les Teutons

Il retourne à son ministère
Pour y rondement expédier
Moultes affaires étrangères
Sous les ordres de Poincaré

Mais la maladie le rattrape
Et pour ses soixante-dix ans
Aristide passe à la trappe
Du monde des génies vivants.​
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#2
un grand homme comme toujours que tu nous contes en rimes,
pas toujours en phase avec ses "amis socialistes", mais quand être républicain n'était pas réservé au nom d'un seul parti qui c'est attribué malhonnêtement ce titre aujourd'hui, il en était tout autre à l'époque, il faut voir le film "la séparation" sur la lois de la séparation de l'église et de l'état avec Pierre Arditi, avec les vrais discours et échanges à l'assemblé nationale entre la gauche "républicaine" et la droite "cléricale"
l'engagement politique prenait tous son sens
 

Filiatus

Maître Poète
#3
un grand homme comme toujours que tu nous contes en rimes,
pas toujours en phase avec ses "amis socialistes", mais quand être républicain n'était pas réservé au nom d'un seul parti qui c'est attribué malhonnêtement ce titre aujourd'hui, il en était tout autre à l'époque, il faut voir le film "la séparation" sur la lois de la séparation de l'église et de l'état avec Pierre Arditi, avec les vrais discours et échanges à l'assemblé nationale entre la gauche "républicaine" et la droite "cléricale"
l'engagement politique prenait tous son sens
Belle synthèse. Je partage