Apparences
J’étais plein de ma vie, de la force de l’être ;
Mon petit pré carré sent la précarité
Et je remplis mes vides en y jetant des lettres
Et des amas de mo(r)ts, zélés, pleins de fosseté.
Et j’enlève un à un les masques de mon je,
Et ma tête d’amour, l’orbite de mes yeux
Se dévoilent soudain comme un étrange jeu :
D’appâts en appât-rances, le corps est mystérieux.
Hier sous une pierre chantait un vain grillon,
Des lucioles dansaient et nous les poursuivions,
L’herbe à nos pieds légers caressait nos mollets.
Et le temps est passé qui nous a traversé,
Comme des perles un fil pour faire un long collier.
Aujourd’hui le miroir me regarde muet.
Aubépin des Ardrets
J’étais plein de ma vie, de la force de l’être ;
Mon petit pré carré sent la précarité
Et je remplis mes vides en y jetant des lettres
Et des amas de mo(r)ts, zélés, pleins de fosseté.
Et j’enlève un à un les masques de mon je,
Et ma tête d’amour, l’orbite de mes yeux
Se dévoilent soudain comme un étrange jeu :
D’appâts en appât-rances, le corps est mystérieux.
Hier sous une pierre chantait un vain grillon,
Des lucioles dansaient et nous les poursuivions,
L’herbe à nos pieds légers caressait nos mollets.
Et le temps est passé qui nous a traversé,
Comme des perles un fil pour faire un long collier.
Aujourd’hui le miroir me regarde muet.
Aubépin des Ardrets
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