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#1
Apparences

J’étais plein de ma vie, de la force de l’être ;
Mon petit pré carré sent la précarité
Et je remplis mes vides en y jetant des lettres
Et des amas de mo(r)ts, zélés, pleins de fosseté.


Et j’enlève un à un les masques de mon je,
Et ma tête d’amour, l’orbite de mes yeux
Se dévoilent soudain comme un étrange jeu :
D’appâts en appât-rances, le corps est mystérieux.


Hier sous une pierre chantait un vain grillon,
Des lucioles dansaient et nous les poursuivions,
L’herbe à nos pieds légers caressait nos mollets.


Et le temps est passé qui nous a traversé,
Comme des perles un fil pour faire un long collier.
Aujourd’hui le miroir me regarde muet.


Aubépin des Ardrets
 
Dernière édition:
#3
comme l'hêtre est à voir été
Merci, zuc, pour ce passage. Sur un autre site, un commentaire évoque la "d'êtresse" éprouvée à observer son reflet dans le miroir...
Je me demande en outre si ce n'est pas plutôt muer ou mué qu'il faudrait employer en mot ultime de ce petit texte.
J'ai remplacé la première occurrence de "légers" par "zélés", car c'est bien de cela qu'il s'agit : plus que légers, les morts et les mots sont toujours prompts à se manifester dans nos vies, comme à tire-d'aile, zélés, en somme.