AMOUR PLATONIQUE
Jamais nous ne fûmes amants,
Lacune qui m’a le sang rongé.
Aujourd’hui qu’ont filé les ans,
Il est trop tard pour y songer.
Avec le temps la libido
S’inscrit aux abonnés absents.
On a tiré les longs rideaux,
Et peut-être allumé l’encens.
On se ménage et affaissé,
Le corps plus lourd et plus charnu,
On se consacre à apaiser
Les jours à tirer la charrue.
On ne joue plus que la défense,
Famille, travail et société.
Il faut sauver son existence,
Ne rien lâcher, ne rien céder.
Pourtant je brûle à certaines heures
De changer tes règles du jeu.
Si je suis frère et toi ma sœur,
On pourrait être incestueux.
Jamais nous ne fûmes amants,
Lacune qui m’a le sang rongé.
Aujourd’hui qu’ont filé les ans,
Il est trop tard pour y songer.
Avec le temps la libido
S’inscrit aux abonnés absents.
On a tiré les longs rideaux,
Et peut-être allumé l’encens.
On se ménage et affaissé,
Le corps plus lourd et plus charnu,
On se consacre à apaiser
Les jours à tirer la charrue.
On ne joue plus que la défense,
Famille, travail et société.
Il faut sauver son existence,
Ne rien lâcher, ne rien céder.
Pourtant je brûle à certaines heures
De changer tes règles du jeu.
Si je suis frère et toi ma sœur,
On pourrait être incestueux.