
L’ascenseur à barreaux vers les frondes
M’amène dans un ciel vert gazon
Constellé de petites boules rondes
Aux rouges carmins et vermillons
À cinq, six mètres du sol
Le vertige d’émeraude me prend
Bras ouverts dans la pose de l’envol
L’un qui tient et l’autre qui se tend
Rubis de chair palpitant de Vie
Offrant au regard un reflet stellaire
À ma main délicate qui la saisit
Une chaleur, une tendresse sincère
Même celle de son fluide rosé
Honorant mes doigts trop fulgures
Sur des grappes fournies, chamarrées
Cachant les bequetés, les trop mûrs
Ange souriant, au bas de l’échelle
Je te vois bien et ressens s’élever
Ton doux regard sur moi… en ailes
Si intrépide, je suis mal perchée
Et l’osier brun et or se remplit
L’anse s’ovalise sous le poids
Même la corde vibre de notre merci
Pour autant d’abondance, de joies.