Qu’il a plu , que l’herbe est verte
Que la campagne n’est point déserte
Et que l’âpre chant des semailles
L’hymne à l’ardeur et au dur travail
Y fait battre encore des cœurs
Et invite les bras gaillards au labeur
Afrique, dis-moi que la récolte est bonne
Que la terre, mère généreuse ; te donne
De son manioc, de son mil et de son sorgho
Que le Djoliba, en rivalité avec le Congo
Inonde encore la vallée et reverdit la forêt
Et voilà que le paysan de Mopti est honoré
Que retrouve son sourire, le chasseur Dozo
Et que le bonheur caresse le pêcheur Bozo
Afrique, vois-tu, l’espoir n’est point perdu
Car, il suffit d’appeler tes fils au travail ardu
Que souffle la mousson ou l’harmattan
Et alors, tu retrouveras ton lustre d’antan