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Adieu, frérot

kinkin

Maître Poète
#1
Tu étais mon aîné dix sept années nous séparent
Sur mon berceau, tu n'as jamais poser un regard
Jamais eu de jeux de frères ensemble trop d'écart
Trop de jalousie, de mensonges à mon égard

Après une bagarre, j'ai cherché ta protection
Quand je pris des mauvais coups et des gnons
Je me suis défendu seul en donnant des marrons
C'est comme ça que l'on apprend la baston

Une vie d'étrangers jamais main dans la main
On se disait bonjour, bonsoir, ça va bien
Jamais réunis à table, jamais de festins
Que notre nom de famille en commun

Quand notre mère fut emportée par la faucille
Tu devais me révéler ce secret de famille
J'étais prêt a écouter à ouvrir mes écoutilles
Sans que tes propos ne partent en vrille

Con durant ta vie con tu seras dans la mort
Tu ne veux pas que l'on suive ton corps
Pour une fois avec toi, je serai raccord
Ca évitera les faux semblants et le folklore

De toute façon, je ne t'aurai pas suivi
De ma part ce n'est peut être pas gentil
Par certains j'aurai été pris pour un abruti
Je ne suis pas un retourne veste tant pis

Tu n'avais pas de qualités que des défauts
Comme d'habitude la mort te rendra beau
J'aurai une petite pensée pour toi, frérot
Quand Mercredi matin, tu seras sur le brûlot
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#2
comme chantait Renaud on choisie ses copains mais rarement sa famille
qu'il repose en paix
 

lilasys

Maître Poète
#6
C'est ce que je déteste le plus dans les enterrements ""d'un coup les cons morts sont magnifiques"
Ou les rancuniers séparés depuis de longues années qui viennent sans gêne poser une main sur le cercueil!
Quelle hypocrisie!
Merci pour ce poème qui mérite d'être saluer!
Bisous
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prose16

Maître Poète
#7
Les secrets de famille sont des poisons, et souvent ceux qui les connaissent partent avec la bouche cousue...
Ton écrit m’à beaucoup touchée...bises Kinkin