Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

A quoi sert un menhir ! Sinon faire chier son voisin...

ROUSSELOT

Maître Poète
#1
A quoi sert un Menhir !
Sinon faire chier son voisin…


Il était une fois, il y a de cela très longtemps…
Tellement longtemps que les histoires s’embrouillent et se perdent dans les brouillards des mémoires humaines, puis s’effacent doucement, lentement…

C’était au bord de la côte d’une région appelée à l’époque « le bout du monde » que se déroule notre intrigue, juste au moment de la remontée des eaux.
Là, en ce petit endroit calme, vivait une tribu de cueilleurs, chasseurs et de pêcheurs.

L’hiver, ses habitants chassaient le bison, le mammouth ou l’ours des cavernes (*).
(*) C’est plus facile, car en hiver il dort
Au printemps, gaiement, ils ramassaient des baies sur lesquelles goutait encore la première rosée matinale.
Enfin, en été, ils allaient fièrement à bord de leurs frêles esquisses à la dangereuse pêche au cachalot.

De tous ces bienfaits offerts par Gaïa, ils en faisaient de magnifiques festins.
Il faut s’imaginer une viande de mammouth cuite avec soin saupoudrée de myrtilles, le tout accompagné d’une sauce d’un vin de premier cru. C’est pure merveille faisant exploser aux papilles tous les sens du bon goût.
Et que dire d’une darne de cachalot basquaise habillée d’un lard frais remontée au piment doux puis revenue par amour à la poêle, l’ensemble remonté d’une paire de couilles de rhinocéros juvénile.
La classe….Quoi !
Mazette, j’ai la dalle, moi, maintenant. Bon bref…

M’enfin, s’épanouissait, heureuse en ce lieu magique, notre tribu.
Par exemple, aux belles chaleurs du mois d’août, elle savait profiter du sable chaud des magestueuses plages dorées et ensoleillées, où il était agréable d’admirer ces Vénus aux bikinis faits de poils de rhinocéros laineux (**).
(**)Bon de l’avis des utilisatrices, et ce malgré la mode d’antan, ça gratte un peu.

Le bord de mer, aux soleils couchants était aussi le lieu privilégié où les érudits philosophes aimaient à apprendre à leurs disciples l’origine des mondes.
« Dis maître, que trouve-t-on au-delà des horizons ?»
« Ben les Amériques ! Du con !»

Comme toute communauté dite primitive, notre village était établi en cercle autour d’une grande maison communale qui rassemblait en son sein annuellement les sages du village.
Une bande de vieux gâteux conservateurs et généralement légèrement pédophiles.
Quoi qu’en ces temps reculés, visiter sa propre petite fille à peine pubère était une histoire de survit.
Et puis il n’y avait pas de lois, on pouvait chevaucher et délinquer à volonté…Cool la vie …Hé ! Hé !
Bon ! Tout fout le camp.

Cela est sûr, dès que je parle cul….Je m’égare, je m’égare…C'est terrible....Tout de même...
Mais là se pose, alors, l’approche psychologique et fondamentale du cercle.
En effet, ici, le cercle est une considération philosophique intimement liée à l’équilibre social de la communauté.
N’oublions pas que ces sociétés fonctionnaient sur des économies EXCULSIVEMENT vivrières et reproductrices basées sur une théorie qui m’est singulièrement chère…Celle des trois B... Hé ! Hé !
Bouffer, Boire et Baiser... Hé ! Hé !
Wall Street et le Cac 40 n’existant pas, on vivait sur le partage équitable dans le respect de la nature sans avoir le besoin salvateur de bitumer tous ces maudits arbres et pelouses dans lesquels pullule une putain de saloperie et de satanée faune d’insectes puis d’animaux en tout genre, hideux, crasseux que seul l’agent orange peut éradiquer d’un seul coup…Non mais…

Revenons sur le cercle.
L’architecture de type Pop Art, vue d’avion, en toute évidence, de notre village, donc en cercle, permettait une distribution juste de la nourriture à chaque membre du clan.
Tout semblait parfait.
Le cercle l’étant par essence.
C’est magistral…J’aime bien…J’suis content de moi…Tiens ! Et tac !

Sauf, que l’homme eu la sainte intelligence d’inventer l’alcool, les poètes et les facteurs.
Et oui, sans alcool, t’as pas de poètes pour écrire des conneries et t’as pas de facteurs pour distribuer les lettres d’amour (des cochonneries pour des connes prêtent à sucer ton voisin à ta première absence…Merde ! Fait chier la salope ! Bon, allez va ! J’aime bien ma voisine et ses tunnels de métro puants, car comme disait Cavanna, les femmes puent par leurs orifices béants. J’aime bien, aussi sa fille ouvrant ses volets aux matins frais, exposant sont fragile soutien-gorge décoré de cerises sous lequel pointes en friandises ses tendres petits seins naissants d'une adolescence d’où émane en souffrance un flux violent d’hormones de la puberté bousculant mes sens de gorille…Gare au gorille…Yes ! Yes !)

Oublions les poètes, la fille de ma voisine, et revenons aux facteurs.
Dans notre village d’irréductibles, les facteurs avaient donc la lourde charge de répartir de manière équilibrée les quartiers de mammouth en hivers, de cachalots en été.
Mais à force de tourner en rond, et coupables de trop d’arrêts à la taverne ‘’du Loup Gris’’ où ils prenaient un malin plaisir à siroter une succulente eau de vie faite à base du lait de femelle d’aurochs vierge (***), certains villageois virent leurs portions doublées, voir triplées, et d’autres diminuées de même façon.
(***) Alors là, il faut imaginer le gars courageux prenant le risque d’aller traire une génisse vierge aurochs au milieu de son troupeau. Balaise ! D’où, en toute évidence, la rareté et la cherté du produit.

Face à cette situation inacceptable, les sages se rassemblèrent en conseil dans la maison communale autour du vieux chef.
Aujourd’hui, vous pourrez considérer que cela n’a pas beaucoup évolué.
En général on appelle, cela, un conseil municipal, le vieux chef, le maire, est généralement un petit notable retraité des chemins de fer, de la poste, un enseignant périmé qui croit tout savoir ou un ancien docteur habitué à enterrer ses administrés.

Lors de ce conseil capital, il fut décidé, prenant compte du projet révolutionnaire et avisé d’un jeune ENARC (****) de remodeler complètement l’ordonnancement du village.
(****) Etudiant Néolithique en Architecture de la Région de Carnac
Plus question de cercle ! Finie la promiscuité. Désormais, l’ordre règnera.
Ordre fut donc donné d’agencer le village en dix lignes parallèles.
Ce fut une décision importante permettant, pour l’avenir, aux préposés aux viandes de ne plus se tromper.
Depuis, nous pouvons remarquer, en nos jours, que nous avons maintenu cette structure en nos rues.

Puis, le temps passa, ainsi, tranquillement sans incidents….Jusqu’au jour où un jeune couple s’installa tout au bout d’une de ces lignes.

Le jeune chasseur, cueilleur, pêcheur était terriblement amoureux de sa belle.
Il faut bien le dire, elle était foutrement belle !
Ce fut un gars aux petits soins pour elle.
Un tel comte d’amour, que même Walt Disney n’aurait pas été capable de le mettre en dessin animé.

Un matin, pour lui offrir que du plaisir, il prit l’initiative de tailler un tout petit joli rocher et de le placer face à leur hutte.
Emerveillée par ce beau et fin cadeau, la belle s’empressa de le décorer et de planter à ses pieds de jolies primevères, en symbole de leur union.
Et Bien sûr dans la foulée ce fut une folle cavalcade qui s’en suivit en la demeure.
.
Croyez-moi bien que ces cris de plaisirs et de jouissances émanant de ce nid douillet en culbute ne furent pas du goût de tout le voisinage.

Une mégère, voisine du bien joli couple, s’en prit immédiatement à son homme :

‘’Ouais ! Espèce de fainéant, au lieu de passer tes soirées en brèves de granite au ‘’Loup Gris’’ à te torcher la gueule avec les autres ivrognes de comptoir, tu ferais mieux de t’occuper un peu de ton foyer, hein ? ‘’

‘’Ouais ! J’suis bien seule à élever ta marmaille de couillons (ils sont douze et peut-être pas du même père), sans retour agréable de ta part, si ce n’est que me prendre de façon barbare en mammouth neurasthénique en me secouant tel un cachalot échoué (*****). Et clac !’’
(*****) Sur ce coup, je ne sais pourquoi, l’image d’Epinal du cachalot échoué, ici me plait énormément…Une dimension singulière qui me sied, j’vois bien la situation, juste un simple arrêt sur image…Bon…Va savoir ?

« Ah ! Regarde notre voisin, lui au moins, il a de l’attention, de la tendresse et de la classe pour sa femme, il ne file pas droit, chaque soir à la caverne pour aller gratter un loto et picoler à gogo. Non mais...’’
Oh ! Tu me fais honte, ma mère me l’avait bien dit…. (Là, les points de suspensions sont importants et fondamentaux car déjà le problème des belles mères se pose….Diable !)

Bousculé en son honneur, notre néolithique ivrogne se relève, regarde avec mépris la chi’ite pierre dressée par son voisin en érection de son émotion.
Fâché de cette narquoise dimension et des remontrances de sa tenancière, notre homme fila en carrière et de par sa force herculéenne de l’époque tailla plus grande pierre qu’il s’empressa d’afficher en fierté devant l’entrée de sa casemate au grand plaisir de sa jalouse bourgeoise.

Et, il en fut ainsi en ce pays de fous, où la rancœur et la jalousie prit le dessus au point que le dernier à lever pierre au bout de la ligne du se farcir un truc de plus de 300 tonnes.
Impressionnant ! Non ?

Il est convenu, en ce jour, que tous les scientifiques de la terre se sont cassés les dents et n’ont jamais compris pourquoi des hommes et des femmes avaient dressés autant de mégalithes à CARNAC.
Je peux vous assurer en ce jour, que ce n’est juste qu’une banale histoire de jalousie.

Nous autres Bretons et têtes de cons, savons garder en mémoire les transmissions orales.
A un tel point que…Mon voisin a planté dans son jardin un Ch’it menhir hier matin.
Et ben …. Rien que pour le faire chier j’en ai planté un plus gros aujourd’hui !
Non Mais !!!!!!!!
Toujours est-il que l’on ne sait toujours pas à quoi sert un menhir !
A part faire chier son voisin….


Loïc ROUSSELOT
 
Dernière édition:

Vega46

Maître Poète
#3
Voilà une rétrospective très imagée des coutumes et de la vie néolithique bretonne,finalement rien n’a vraiment changé depuis l’âge de pierre !.

Putain con j’ai une envie folle de faire chier mon voisin !.

Dès demain fort de tes explications détaillées mon ami Loïc Le Breton je vais aller me tailler un menhir le plus gros possible à la carrière la plus proche et je vais le planter dans mon jardin !.

Putain con ! si ça a marché chez vous il n’y a pas de raison que dans le Lot cela ne fonctionne pas !.

Bien entendu je suis prêt payer des droits d’implantations on n’est quand même pas des sauvages dans le Quercy !.

Tu me diras de combien est la taxe pour un poids de trois tonnes je paierai en kilos truffes notre ancienne monnaie qui a toujours cours.

Le gaulois d’Uxellodunum
Mon amitié
Maurice Marcouly
 
Dernière édition:

ROUSSELOT

Maître Poète
#4
Un style décapant. Lol

Mazette, le menhir c'est l'emblème bien de chez nous les breizh. Quand Même, si l'on ne sait pas à quoi ça sert hormis faire chier son voisin, on va pas les déracinés tout de même. Pis les scientifiques ne valent pas une bolée de cidre dames !

J'ai beaucoup aimé votre histoire et surtout j'ai ri.

Merci:)

Amitiés
Bonsoir,

Si ma bêtise vous a fait rire, alors c'est bien.
Cordialement
 

ROUSSELOT

Maître Poète
#6
Voilà une rétrospective très imagée des coutumes et de la vie néolithique bretonne,finalement rien n’a vraiment changé depuis l’âge de pierre !.

Putain con j’ai une envie folle de faire chier mon voisin !.

Dès demain fort de tes explications détaillées mon ami Loïc Le Breton je vais aller me tailler un menhir le plus gros possible à la carrière la plus proche et je vais le planter dans mon jardin !.

Putain con ! si ça a marché chez vous il n’y a pas de raison que dans le Lot cela ne fonctionne pas !.

Bien entendu je suis prêt payer des droits d’implantations on n’est quand même pas des sauvages dans le Quercy !.

Tu me diras de combien est la taxe pour un poids de trois tonnes je paierai en kilos truffes notre ancienne monnaie qui a toujours cours.

Le gaulois d’Uxcelodunum...
Bonsoir
Je pense que la taxe est une bonne bolée de cidre brut.
Amitiés.
Loïc