Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

4, 3, 2, 1

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#1
4, 3, 2, 1


Respire, souffle, respire souffle,
C'était un dimanche quand tu m'as appelé,
Comme tous les jours depuis une vingtaines d'années,
J'avais du boulot, encore sur ma moto occupé,
Tu m'a dit j'ai très mal au dos, du mal à marcher,
Comme tous les jours, je t'ai dit, si c'est pas passé,
Appelle le 15, vas à l'hôpital, je suis loin et occupé,
Je pouvais pas venir te voir de suite, ma moto désossée,
Inspire, expire, inspire, expire,
Tu m'as rappelé en disant, le docteur est passé,
Puis le lundi a passé, encore sur ma moto occupé,
J'ai même pas fais gaffe, tu m'avais pas appelé,
J'ai pas capté, j'ai continué à réparer ma moto désossée,
Et puis mardi des voisins ont appelés, ils s'inquiétaient,
De pas te voir, de plus entendre le chien, j'été occupé,
Sur ma terrasse à remonter ma moto toute abimée,
Et puis le soir, la police m'a appelé, faut que vous veniez,
Nous sommes désolé, mais votre père est décédé,
Respire ... Souffle ... Respire ... Souffle ...
Inspire... Expire... Inspire... Expire...
Tu m'appelais tous les jours, je venais dés que je pouvais,
Tu m'appelais au boulot, le samedi, le dimanche, au lever,
Il aurait suffit que je vienne ce dimanche, tu vivrais,
J'en suis sûr, j'en suis plus que coupable et persuadé,
Car tu n'avais plus ta femme à tes côtés, je l'avais oublié,
Que tu étais seul et isolé, triste, voulant la retrouver,
Mais j'étais, j'étais, occupé, à réparer ma moto cassée,
Respire, souffle, respire, souffle,
Et donc je suis venu, te voir dans ta chambre alité,
J'ai vu mon père endormi, avec les bras croisés,
Sous ta tête, tu dormais comme à l'accoutumée,
Mais il y avait la police, un docteur et un papier,
Tu dormais plus depuis quelques heures passées,
Tu étais froid et rien, jamais ne pourra te réveiller,
Maman me manque, mais c'est normal, tu me disais,
Tu m'appelleras pour me dire quand vous reviendrais ?
J'étais venu la semaine dernière, j'avais tout nettoyé,
Tu m'as appelé dimanche, c'était dimanche dernier.
Inspire, expire, inspire, expire,
Si seulement j'étais venu, je suis sûr que tu vivrais,
Je ne sais pas si ça aurait été reculer pour mieux sauter,
Mais peut être qu'une dernière fois je t'aurais parlé.
 
Dernière édition:

coqhardi

Maître Poète
#2
Parfois c'est quand un être cher disparait qu'on se dit si j'avais su j'aurais du être plus présent a ses cotés mais parfois il est trop tard félicitations
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#3
Ce n'est la mort le problème, c'est un fait.
Le problème, c'est l'idée que l'on s'en fait.
Et oui, autant pour ma mère, j'aurais rien pu faire, autant je me sens coupable pour mon père.
J'avais pas mon portable, j'étais à fond sur autre chose.
J'ai pas écouté, un peu comme une alarme qui sonne tous les jours, à force, on fait moins attention.
On se réveille avant en général, je me suis jamais réveillé pour cette alarme, je me sens pas bien de l'avoir laissé seul même une semaine.
Parce que j'ai pas cru ça possible, je pense.
Après, je suis pupille de l'état, donc forcément, j'étais pas très proche pour des gens qui m'ont certes recueillis, mais jamais élevé.

Merci de ton ressenti.

Amitiés,
 
#4
4, 3, 2, 1


Respire, souffle, respire souffle,
C'était un dimanche quand tu m'as appelé,
Comme tous les jours depuis une vingtaines d'années,
J'avais du boulot, encore sur ma moto occupé,
Tu m'a dit j'ai très mal au dos, du mal à marcher,
Comme tous les jours, je t'ai dit, si c'est pas passé,
Appelle le 15, vas à l'hôpital, je suis loin et occupé,
Je pouvais pas venir te voir de suite, ma moto désossée,
Inspire, expire, inspire, expire,
Tu m'as rappelé en disant, le docteur est passé,
Puis le lundi a passé, encore sur ma moto occupé,
J'ai même pas fais gaffe, tu m'avais pas appelé,
J'ai pas capté, j'ai continué à réparer ma moto désossée,
Et puis mardi des voisins ont appelés, ils s'inquiétaient,
De pas te voir, de plus entendre le chien, j'été occupé,
Sur ma terrasse à remonter ma moto toute abimée,
Et puis le soir, la police m'a appelé, faut que vous veniez,
Nous sommes désolé, mais votre père est décédé,
Respire ... Souffle ... Respire ... Souffle ...
Inspire... Expire... Inspire... Expire...
Tu m'appelais tous les jours, je venais dés que je pouvais,
Tu m'appelais au boulot, le samedi, le dimanche, au lever,
Il aurait suffit que je vienne ce dimanche, tu vivrais,
J'en suis sûr, j'en suis plus que coupable et persuadé,
Car tu n'avais plus ta femme à tes côtés, je l'avais oublié,
Que tu étais seul et isolé, triste, voulant la retrouver,
Mais j'étais, j'étais, occupé, à réparer ma moto cassée,
Respire, souffle, respire, souffle,
Et donc je suis venu, te voir dans ta chambre alité,
J'ai vu mon père endormi, avec les bras croisés,
Sous ta tête, tu dormais comme à l'accoutumée,
Mais il y avait la police, un docteur et un papier,
Tu dormais plus depuis quelques heures passées,
Tu étais froid et rien, jamais ne pourra te réveiller,
Maman me manque, mais c'est normal, tu me disais,
Tu m'appelleras pour me dire quand vous reviendrais ?
J'étais venu la semaine dernière, j'avais tout nettoyé,
Tu m'as appelé dimanche, c'était dimanche dernier.
Inspire, expire, inspire, expire,
Si seulement j'étais venu, je suis sûr que tu vivrais,
Je ne sais pas si ça aurait été reculer pour mieux sauter,
Mais peut être qu'une dernière fois je t'aurais parlé.
On se sent tous coupable devant la mort de nos parents
Véridique ou non c'est un bel écrit que j'ai apprécié
Merci pour ce partage
Gaby
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#5
écrit émouvant,

est ce un fait récent ou un ressenti de longue date ??? toutes mes amitiés Mathh'

mais je comprend, on peut t'expliquer que tu n'aurais rien empêché, que tu n'es pas responsable, ça n'enlèvera jamais ce manque, tu n'as pas pu lui dire au revoir, je te comprend,

mais ce qui me choc si on peut dire et pour te dire la faute n'est pas de toi, c'est là
"Tu m'as rappelé en disant, le docteur est passé,"
tu ne pouvais comprendre la gravité si le médecin ne l'a pas lui même décelé,
s'il l'avait envoyé direct aux urgence, sur tu aurais réagis,

et comme le dit Gaby "On se sent tous coupable devant la mort de nos parents"
courage Matthale
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#7
Mon "père" est mort officiellement le mardi 08 septembre 2020 à 75 ans.
Mon père adoptif, de qui je tiens mon nom de famille.
Ma mère, sa femme est décédée le 31 décembre 2020 à 23h11 à 70 ans.

Merci à vous.

Amitiés,
 
#9
Mon "père" est mort officiellement le mardi 08 septembre 2020 à 75 ans.
Mon père adoptif, de qui je tiens mon nom de famille.
Ma mère, sa femme est décédée le 31 décembre 2020 à 23h11 à 70 ans.

Merci à vous.

Amitiés,
(il y a un prob dans tes dates là , non ?


un récit qui fait mal à lire
bien sûr que tes regrets sont justifiés
mais comme tu dis ça n'aurait pas changé l'issue fatale
mais lui dire adieu aurait été bien pour toi
Mes pensées vont vers toi ...