Mes escarpins écrivent des scansions de douceur
L’aurore verse des coupes d’azur sur les bois et les bocages du Maine,
les violettes et les lys se courbent au vent de mes pas,
tandis que je chemine le long de l’Anille,
l’ode des rossignols me berce, l’ombre me drape parfois,
et m’engloutit sous les charmilles.
J’adore la langueur des champs et de la prée,
quand, adossée face aux basiliques de rosée,
face aux paupières des sentiers, brasillent
les violettes et les lys se courbent au vent de mes pas,
tandis que je chemine le long de l’Anille,
l’ode des rossignols me berce, l’ombre me drape parfois,
et m’engloutit sous les charmilles.
J’adore la langueur des champs et de la prée,
quand, adossée face aux basiliques de rosée,
face aux paupières des sentiers, brasillent
ma micro-robe de tulle noir, et mes bas de soie,
mes escarpins écrivent chaque jour dessus les mousses,
dessus la beauté du monde, des scansions de douceur,
mais plus encore, les arbres content au monde
mes escarpins écrivent chaque jour dessus les mousses,
dessus la beauté du monde, des scansions de douceur,
mais plus encore, les arbres content au monde
la magnificence de ma Grâce, la colline de mes seins pigeonnants,
voluptueux, et lourds qui se balancent, arrogants et libres de toute attache,
et la fourrure de mon pubis, où ta bouche et tes paumes
s’enivrent à tout instant quand tu me possèdes en notre borde,
voluptueux, et lourds qui se balancent, arrogants et libres de toute attache,
et la fourrure de mon pubis, où ta bouche et tes paumes
s’enivrent à tout instant quand tu me possèdes en notre borde,
sur notre couche, ou à l’orée d’une clairière, ô ma Vénérée,
toi qui graves sur ma Chair l’innocence de la clarté,
et la lumière de mes sens grisés.
Je te rencontrai une soir de septembre,
toi qui graves sur ma Chair l’innocence de la clarté,
et la lumière de mes sens grisés.
Je te rencontrai une soir de septembre,
après mon travail au Mans, tu pleurais, assise sur une souche d’arbre,
près de ma borde, démunie de tout, émue par ton sort,
je t’invitai à partager mon souper, et à passer la nuit dans ma chambre d’hôte,
après le repas, tu déposas sur mes lèvres l’émoi d’un baiser,
près de ma borde, démunie de tout, émue par ton sort,
je t’invitai à partager mon souper, et à passer la nuit dans ma chambre d’hôte,
après le repas, tu déposas sur mes lèvres l’émoi d’un baiser,
puis tu m’entraînas en ma chambre,
timide et désireuse de connaître l’archipel de la chair,
je te laissai faire, tu ôtas mes vêtements,
tu fis de même, tu m’allongeas sur ma couche,
timide et désireuse de connaître l’archipel de la chair,
je te laissai faire, tu ôtas mes vêtements,
tu fis de même, tu m’allongeas sur ma couche,
et agenouillée au-dessus de moi, tu m’entraînas avec pour seules armes
tes lèvres et tes paumes sur le continent du Plaisir,
bientôt, je gémis, je hoquetai, je hurlai des messes de liesse,
accrochée à tes mamelons durcis de liesse,
tes lèvres et tes paumes sur le continent du Plaisir,
bientôt, je gémis, je hoquetai, je hurlai des messes de liesse,
accrochée à tes mamelons durcis de liesse,
soudain, le lait de ma Jouissance jaillit, tu le vendangeas,
nous le bûmes, entrelacées, et nous nous endormîmes jusqu’à l’aube,
ô mon amante, depuis lors,
tu vis avec moi, car tu es ma Femme, ma Suzeraine, et ma Vie !
nous le bûmes, entrelacées, et nous nous endormîmes jusqu’à l’aube,
ô mon amante, depuis lors,
tu vis avec moi, car tu es ma Femme, ma Suzeraine, et ma Vie !
Sophie Rivière