Hors concours (prose)
Mon petit marché...
Où es-tu mon joli marché d'antan, toi qui me faisais rêver rien qu'à ton approche, ton bruit de tréteaux cliquetant entre eux, pareils à ceux des comédiens itinérants, tes voix rieuses et chantantes de saisonniers déchargeant leurs camionnettes, se racontant les dernières blagues ou mésaventures dans la bonne humeur ?
Je préparais religieusement mon panier d'osier tressé, acquis lors de mes dernières vacances, dans le seul but de l'emplir de trésors aux fraîcheurs maraîchères, dont les exhalaisons me transportaient au fin fond d'un monde encore pur, baigné de brumes matinales, annonçant un soleil estival, caresse d'or essentielle à tes raisins blancs et noirs bleutés, posés sur napperons de papier cristal dans des cageots de bois odorant...
Tes melons ventrus au parfum généreux, tes fraises et framboises aux arômes inimitables m'enivrent encore...
Comme tes viennoiseries tièdes et redondantes sentaient bon...j'en salive encore...oh ! ton pain craquant cuit au petit jour avait la saveur, la couleur de nos campagnes...
Couchés sur un lit d'algues brunes, tes poissons à l’œil encore frais, semblaient encore vivants, tes fromages à la coupe avaient un goût incomparable, tes viandes et tes volailles dorées à la broche, alléchaient les clients, un tantinet carnivores...
Pour finir en beauté, tes marchands de fleurs....de la rose au bouquet de violettes...un brin de bonheur et de nature pour égayer la maison...
Et bien sûr, tes étals qui regorgeaient de multiples découvertes, robes et fanfreluches, attiraient les coquettes pendant que leurs enfants couraient en tous sens, sans qu'il n'y ai le moindre danger, tu étais pareil à ce grand bol d'air nécessaire à chacun d'entre nous, tu ouvrais les esprits...
Tous y trouvaient leur compte, il y en avait pour tous les goûts et pour toutes les bourses, du nécessaire à l'inutilité....
A présent, plus de dialogue, on court, on court, on oublie de sourire...On compte...et domine, l'insatisfaction...quel dommage !
Mon petit marché...
Où es-tu mon joli marché d'antan, toi qui me faisais rêver rien qu'à ton approche, ton bruit de tréteaux cliquetant entre eux, pareils à ceux des comédiens itinérants, tes voix rieuses et chantantes de saisonniers déchargeant leurs camionnettes, se racontant les dernières blagues ou mésaventures dans la bonne humeur ?
Je préparais religieusement mon panier d'osier tressé, acquis lors de mes dernières vacances, dans le seul but de l'emplir de trésors aux fraîcheurs maraîchères, dont les exhalaisons me transportaient au fin fond d'un monde encore pur, baigné de brumes matinales, annonçant un soleil estival, caresse d'or essentielle à tes raisins blancs et noirs bleutés, posés sur napperons de papier cristal dans des cageots de bois odorant...
Tes melons ventrus au parfum généreux, tes fraises et framboises aux arômes inimitables m'enivrent encore...
Comme tes viennoiseries tièdes et redondantes sentaient bon...j'en salive encore...oh ! ton pain craquant cuit au petit jour avait la saveur, la couleur de nos campagnes...
Couchés sur un lit d'algues brunes, tes poissons à l’œil encore frais, semblaient encore vivants, tes fromages à la coupe avaient un goût incomparable, tes viandes et tes volailles dorées à la broche, alléchaient les clients, un tantinet carnivores...
Pour finir en beauté, tes marchands de fleurs....de la rose au bouquet de violettes...un brin de bonheur et de nature pour égayer la maison...
Et bien sûr, tes étals qui regorgeaient de multiples découvertes, robes et fanfreluches, attiraient les coquettes pendant que leurs enfants couraient en tous sens, sans qu'il n'y ai le moindre danger, tu étais pareil à ce grand bol d'air nécessaire à chacun d'entre nous, tu ouvrais les esprits...
Tous y trouvaient leur compte, il y en avait pour tous les goûts et pour toutes les bourses, du nécessaire à l'inutilité....
A présent, plus de dialogue, on court, on court, on oublie de sourire...On compte...et domine, l'insatisfaction...quel dommage !
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