J’ai tant besoin de la langueur de tes baisers
La pluie ruisselle le long des vitres de notre borde,
le tonnerre gronde en ce jour d’avril,
les éclairs illuminent les bocages,
non loin de moi, coulent le Loir, et nos amours,
les meubles de notre chambre craquent.
Je suis seule depuis que tu es partie hier à la Ville
pour une course anodine,
cependant l’angoisse m’étreint, je n’en puis plus,
j’ai tant besoin de toi, de la langueur de tes baisers,
du diadème de ta chevelure d’ébène mêlée à la mienne,
du frémissement de ta bouche,
ô mon Epousée, mon Impératrice de douceur.
Je suis allée voilà peu dans notre armoire,
j’ai respiré ton musc, et tes parfums
qui embaument notre logis, j’ai pleuré alors,
et mes beaux bras blancs se sont refermés
sur le puits du vide, j’ai essuyé mes larmes,
j’ai revêtu alors en ton honneur, et
pour me redonner du courage,
la micro-robe de satin noir que tu m’as offerte voilà peu,
et qui resplendit sous les chandeliers de notre salon,
des bas de soie, des porte-jarretelles, et des escarpins assortis,
mais rien n’y fait, mes sanglots redoublent.
J’implore longuement Vénus, et les prêtresses de Sappho
de venir à mon aide pour calmer ma peine, soudain, la pluie s’arrête,
le ciel redevient clément, et j’entends bientôt le bruit de tes pas
sur notre gravier, ô mon amante, je vais au-devant de toi, et
face aux beffrois de tes seins pigeonnants, arrogants, et lourds,
face à l’hymne de ton sexe-Soleil,
je t’entraîne par la main dessus notre couche,
j’ôte fébrilement nos vêtements, et je t’emmène des heures durant
sur les plaines de la Luxure,
tu gémis des motets de Grâce, et par ces mots que voilà,
par l’éloquence de nos étreintes,
nous atteignons, triomphantes
les versets de la Jouissance et de la tendresse !
Sophie Rivière
La pluie ruisselle le long des vitres de notre borde,
le tonnerre gronde en ce jour d’avril,
les éclairs illuminent les bocages,
non loin de moi, coulent le Loir, et nos amours,
les meubles de notre chambre craquent.
Je suis seule depuis que tu es partie hier à la Ville
pour une course anodine,
cependant l’angoisse m’étreint, je n’en puis plus,
j’ai tant besoin de toi, de la langueur de tes baisers,
du diadème de ta chevelure d’ébène mêlée à la mienne,
du frémissement de ta bouche,
ô mon Epousée, mon Impératrice de douceur.
Je suis allée voilà peu dans notre armoire,
j’ai respiré ton musc, et tes parfums
qui embaument notre logis, j’ai pleuré alors,
et mes beaux bras blancs se sont refermés
sur le puits du vide, j’ai essuyé mes larmes,
j’ai revêtu alors en ton honneur, et
pour me redonner du courage,
la micro-robe de satin noir que tu m’as offerte voilà peu,
et qui resplendit sous les chandeliers de notre salon,
des bas de soie, des porte-jarretelles, et des escarpins assortis,
mais rien n’y fait, mes sanglots redoublent.
J’implore longuement Vénus, et les prêtresses de Sappho
de venir à mon aide pour calmer ma peine, soudain, la pluie s’arrête,
le ciel redevient clément, et j’entends bientôt le bruit de tes pas
sur notre gravier, ô mon amante, je vais au-devant de toi, et
face aux beffrois de tes seins pigeonnants, arrogants, et lourds,
face à l’hymne de ton sexe-Soleil,
je t’entraîne par la main dessus notre couche,
j’ôte fébrilement nos vêtements, et je t’emmène des heures durant
sur les plaines de la Luxure,
tu gémis des motets de Grâce, et par ces mots que voilà,
par l’éloquence de nos étreintes,
nous atteignons, triomphantes
les versets de la Jouissance et de la tendresse !
Sophie Rivière
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