Le temple des feuillages ruisselle de joie ardente
Les prés se parsèment de lumière,
le temple des feuillages ruisselle de joie ardente,
la rosée de l’aurore s’égoutte lentement
sur les lys des jardins et des bois,
le temple des feuillages ruisselle de joie ardente,
la rosée de l’aurore s’égoutte lentement
sur les lys des jardins et des bois,
les oiseaux te louent et te vénèrent
dedans les cathédrales des mousses,
et les hampes des charmilles du Maine, notre Patrie,
ô ma Divine, mon amante.
dedans les cathédrales des mousses,
et les hampes des charmilles du Maine, notre Patrie,
ô ma Divine, mon amante.
Le vin de l’été contemple
les strophes d’or de tes paupières closes,
toi qui sais mes langueurs énervées
quand je te possède, étendue, nue,
les strophes d’or de tes paupières closes,
toi qui sais mes langueurs énervées
quand je te possède, étendue, nue,
sur la fourrure que tu m’as donnée, et que j’ai déposée
sur notre lit nuptial, j’attends que tu t’éveilles.
J’ai humé hier à la brune les parfums de ta longue chevelure de jais,
ma langue et mes paumes ont goûté le sanctuaire de ton intimité,
sur notre lit nuptial, j’attends que tu t’éveilles.
J’ai humé hier à la brune les parfums de ta longue chevelure de jais,
ma langue et mes paumes ont goûté le sanctuaire de ton intimité,
J’ai tant besoin de toi, de la forteresse de tes seins hauts plantés,
arrogants, et lourds, qui se balancent à chacun de tes gestes,
de la double amphore de tes hanches, et de l’étole de ton pubis,
rien n’est plus beau que les langueurs de notre Féminité.
arrogants, et lourds, qui se balancent à chacun de tes gestes,
de la double amphore de tes hanches, et de l’étole de ton pubis,
rien n’est plus beau que les langueurs de notre Féminité.
Dès que tu t’absentes, je gémis, je me lamente, et je pleure,
je vais dans notre armoire, je respire tes vêtements,
j’effeuille lentement ma robe courte de lin blanc,
mes escarpins, mes bas de soie et ma culotte,
je vais dans notre armoire, je respire tes vêtements,
j’effeuille lentement ma robe courte de lin blanc,
mes escarpins, mes bas de soie et ma culotte,
puis, face à l’or souverain du soleil,
face au glaive du plaisir qui m’envahit, agenouillée sur le sol,
ma dextre plonge en une coupe d’ongles
dedans ma rivière d’amour, en la grotte de ma matrice,
je continue ce jeu si divin, je hurle de liesse,
et l’or souverain de ma Grâce sourd,
je le vendange et je bois le lait de mes blanches noces.
A ton réveil, je t’enlacerai, je te mènerai jusqu’au dernier sacerdoce,
face au glaive du plaisir qui m’envahit, agenouillée sur le sol,
ma dextre plonge en une coupe d’ongles
dedans ma rivière d’amour, en la grotte de ma matrice,
je continue ce jeu si divin, je hurle de liesse,
et l’or souverain de ma Grâce sourd,
je le vendange et je bois le lait de mes blanches noces.
A ton réveil, je t’enlacerai, je te mènerai jusqu’au dernier sacerdoce,
ô mon Élue,
avant de recommencer sans cesse,
car rien ne veut
l’hymne de notre Passion si pure, et si tendre !
avant de recommencer sans cesse,
car rien ne veut
l’hymne de notre Passion si pure, et si tendre !
Sophie Rivière
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