Les roses se balancent
Les roses se balancent dans le fanal de l’aurore,
des perles de pluie coulent encore
sur le fronton des bocages et des forêts du Maine,
des perles de pluie coulent encore
sur le fronton des bocages et des forêts du Maine,
dans les vallons, sanglotent les strophes du souffle,
tandis qu’au loin apparaissent les émaux de l’azur.
Les oiselles m’accompagnent, me guident,
tandis qu’au loin apparaissent les émaux de l’azur.
Les oiselles m’accompagnent, me guident,
et me protègent avec leurs ailes,
lorsque pleurent les cimes des nuages,
le long voile des étoiles s’enfuit vers l’occident,
lorsque pleurent les cimes des nuages,
le long voile des étoiles s’enfuit vers l’occident,
vers l’astre de nos nuits.
Je marche le long de l’Anille et du Loir,
à l’ombre des roseaux et des étangs,
Je marche le long de l’Anille et du Loir,
à l’ombre des roseaux et des étangs,
j’erre, le coeur joyeux,
car bientôt je sentirai tes seins inapaisés de flamme
tout contre les miens, qui fiers et lourds,
car bientôt je sentirai tes seins inapaisés de flamme
tout contre les miens, qui fiers et lourds,
se meuvent, libres de toute attache sous ma robe de soie,
je m’arrête pour cueillir des lys, et des violettes,
que je te remettrai à mon retour dans notre maison,
je m’arrête pour cueillir des lys, et des violettes,
que je te remettrai à mon retour dans notre maison,
et je repars, joyeuse, mon sac à main dodeline sur mon épaule,
au rythme de ma marche, ô ma Douce, mon amour,
ma longue chevelure de jais voltige au creux de mon dos.
au rythme de ma marche, ô ma Douce, mon amour,
ma longue chevelure de jais voltige au creux de mon dos.
Ma chair me brûle, je n’en peux plus,
je veux te posséder, mes yeux de tribade dans les tiens,
sentir ton corps souple tout contre le mien,
je veux te posséder, mes yeux de tribade dans les tiens,
sentir ton corps souple tout contre le mien,
à mon arrivée, je te rejoindrai sur notre couche, dans notre chambre,
et face aux pétales de ta Beauté, face à l’étole de ton pertuis,
en robe de nudité comme toi, je mordrai la cerise de ta bouche,
et face aux pétales de ta Beauté, face à l’étole de ton pertuis,
en robe de nudité comme toi, je mordrai la cerise de ta bouche,
et avec pour seules armes mes lèvres et mes paumes,
je t’emmènerai des heures durant sur les plaines de la volupté,
et je bénirai tes larmes ardentes de ta liesse
je t’emmènerai des heures durant sur les plaines de la volupté,
et je bénirai tes larmes ardentes de ta liesse
dès que jaillira le lait de ta sève que nous boirons,
avant de nous endormir, entremêlées, jusqu’aux prochains ressacs
de notre Jouissance si pure et si belle !
avant de nous endormir, entremêlées, jusqu’aux prochains ressacs
de notre Jouissance si pure et si belle !
Sophie Rivière
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