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Quand j’avais 10 ans a on assayé de nous tuer Fondation Mendelssohn premier épisode ...

Vega46

Maître Poète
#1
Le joug de l’enfance est parfois fait d’angles vifs et l’on a beau secouer vivement nos frêles têtes des blessures profondes viennent ternir pour toujours nos âmes aux ailes fragiles.

J’avais à peine plus de dix ans quand suite à une hospitalisation une gentille assistante sociale de ma région insistât lourdement auprès de ma maman pour je sois placé dans un centre hélios marin à Biarritz.

La fondation recevait des enfants âgés de deux ans à douze ans dans le but de leur faire prendre du poids de les requinquer !.

Située en bordure de mer ils allaient profiter du bon air marin chargé d’iode aux multiples bienfaits et salutaire pour ces jeunes petits corps bien trop chétifs....

C’est donc le cœur serré mais néanmoins heureux par la simple idée que j’allais enfin découvrir cette vaste étendu d’eau salée que l’on nomme océan qu’avec ma mère je prenais le train en direction de ce lieu saint qui allait à jamais transformer ma silhouette mais surtout mon esprit !.

Le trajet me parut long interminable même, l’éloignement de ma terre natale me laissait songeur ma gorge se nouait par moment, un flux de salive suivi de paroles rassurantes de ma maman me permettait d’anesthésier cette angoisse naissante que je n’avais jamais ressenti au paravant.

Il fallait suivre ce chemin s’était pour mon bien, est-il une chose plus précieuse que la santé je vous le demande !.

Nous étions au début des années soixante prônées par nos politiques début de la cinquième république dirigée par le très grand Charles De Gaulles...

Alors vous allez dire Momo et ces futurs petits copains n’avaient rien à craindre tout allait bien se passer !.

Je tenais toujours solidement la main de la très brave femme qui m’avait mis au monde quand je suis arrivé sur les lieux mêmes de mon incarcération mais évidemment je ne le savais pas encore....

La bâtisse était immense située en bordure de l’immensité bleue mon âme rêveuse voyageait déjà au dessus de ces vagues qui se déchiraient en grands fracas aux abords d’une plage aux sables éternels.

Tout me paraissait grand il n’y avait aucuns doutes j’allais vivre ici des jours heureux.

Quelques marches encore à gravir me séparaient de la liberté que je quittais sans le vouloir mais surtout sans le savoir.

D'ailleurs ma chère maman aurait, si elle avait su dans quel guêpier elle me conduisait fait demi tour immédiatement elle qui avait sauvait en les sortant des rangs de la déportation deux jeunes enfants au nez et à la barbe de la célèbre par ses exactions la division Dass Reish !.

Elle n’avait pris ce jour là qu’un petit risque celui d’une simple balle dans la tête.

Mais revenons à notre histoire l’escalier conduisait dans un grand hall où était disposé de beaux meubles un joli canapé et une télévision que je voyais pour la première fois !...

Tu vas être bien ici ...oui maman !...

Une charmante dame très bien habillée s’est avancée vers nous, je suppose qu’il s’agit de Maurice notre futur petit pensionnaire....

Il a l’air bien mignon nous allons bien nous occuper de lui !.

Ces phrases finirent par me convaincre de la nécessité de ce long voyage et je lâchais la main de ma mère pour la serrer encore une dernière fois dans mes petits bras.

La suite bientôt....petite précision je ne relis jamais ce que j’écris pardonnez moi les petites erreurs....

Momo
 
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glycine

Maître Poète
#2
Émouvant... très émouvant... ce voyage... cette arrivée... et cette terrible séparation !
C'est joliment écrit Maurice, avec beaucoup de sensibilité...
Ta mère est une femme remarquable, courageuse et admirable...
 
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Vega46

Maître Poète
#3
c'est prenant comme début , j'attends la suite

bises bleutées
J’adore tes bises bleutées bluebird !....sourires
Je me lance dans un exercice délicat je veux associer tous les enfants qui ont connu cet enfer et même mon amie Lilasys pensionnaire d’un établissement semblable à Cap-Breton de mémoire...
Un blog a existé sur internet intitulé Fondation Emmanuel Mendelssohn regroupant plus de 100 témoignages poignants d’enfants filles et garçons ayants connu cette prison agréé par la sécurité sociale...
Une amie psychologue aujourd’hui, enfermée à deux ans viendra je pense témoigner de son calvaire !.
Nous nous appelons de temps en temps je viens de l’avertir que je commençais à écrire notre chemin de croix sur Créa...
Cela apparaîtra impossible à certains pourtant c’est ce que nous avons vécu
pour moi en 1962 1963 un an de galère à Biarritz superbe ville balnéaire !.
Merci la suite va arriver...
 

lilasys

Maître Poète
#4
Maurice , tu fais remonter des souvenirs Dantesques, je ressens encore ce mal au ventre et moi aussi j'avais compris que la geôle allait être de longs jours , de longues nuits inhumaines
Pour une note d'humour !!tu étais à Biarritz , station balnéaire bien plus cotée que Capbreton (pour moi)

Je me souviens de tout , toi aussi !!! Les uns deviennent forts , les autres les faibles , je pense que mon enfance silencieuse et obéissante vient de cette mégère dans son bureau habillée pour aller à la messe ....Et le personnel avait les mains lourdes sur les frêles silhouettes ........
Bisous
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Vega46

Maître Poète
#5
Je répondrais à tout le monde à Carlame à Glycine je vais me concentrer sur l’écriture d’une partie de vie d’enfants de deux à 12 ans dans ce centre de concentration où je me demande encore aujourd’hui comment de si petits êtres ont pu se reconstruire après avoir connu l’enfer !.
 

lilasys

Maître Poète
#6
Je répondrais à tout le monde à Carlame à Glycine je vais me concentrer sur l’écriture d’une partie de vie d’enfants de deux à 12 ans dans ce centre de concentration où je me demande encore aujourd’hui comment de si petits êtres ont pu se reconstruire après avoir connu l’enfer !.

On se reconstruit pas .......C'est une marque indélébile , tatouée sur la peau comme un numéro parmi tant d'autres !!
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Vega46

Maître Poète
#7
Maurice , tu fais remonter des souvenirs Dantesques, je ressens encore ce mal au ventre et moi aussi j'avais compris que la geôle allait être de longs jours , de longues nuits inhumaines
Pour une note d'humour !!tu étais à Biarritz , station balnéaire bien plus cotée que Capbreton (pour moi)

Je me souviens de tout , toi aussi !!! Les uns deviennent forts , les autres les faibles , je pense que mon enfance silencieuse et obéissante vient de cette mégère dans son bureau habillée pour aller à la messe ....Et le personnel avait les mains lourdes sur les frêles silhouettes ........
Bisous
Afficher la pièce jointe 16674
Merci Lola je vais faire remonter les très mauvais souvenirs je les ai chassé longtemps de ma mémoire je recherchais l’amnésie je pense mais aujourd’hui je me lance!.
Mon amie Danièle psychologue viendra je pense sur le site je raconterai son histoire assez incroyable !...elle a connu le centre à 2 ans...
Je sais que tu as souffert à Cap Breton de ton côté tu pourras t’exprimer aussi si tu le souhaites.
Bisous
Maurice
 

Cortisone

Maître Poète
#8
J'attends la suite impatiemment , bien que cela fasse remonter à la surface de mauvais et bien tristes souvenirs pour vous
Merci de nous faire partager une partie de votre enfance
Amicalement
Gaby
 
Dernière édition:

Vega46

Maître Poète
#11
Émouvant... très émouvant... ce voyage... cette arrivée... et cette terrible séparation !
C'est joliment écrit Maurice, avec beaucoup de sensibilité...
Ta mère est une femme remarquable, courageuse et admirable...
Merci Glycine pour ta gentillesse, maman était infirmière à l’hôpital de Figeac c’est lors de la rafle du mois de mai effectuée par la division Dass Reish qu’elle a montré beaucoup de courage je suis aujourd’hui admiratif .

Près de 700 personnes qualifiées de "terroristes" étaient regroupées dans la cour de l’école. ? Ils voulaient se venger en réalité des maquisards nombreux dans la région.)

Les fenêtres de l’infirmerie donnaient sur cette cour. Elle n’a pas hésité une seconde elle a sauvé deux jeunes lycéens après avoir pris un coup de crosse dans le bas ventre par un soldat SS...

Un officier qui avait vu la scène s’est approché. Il parlait parfaitement le français.

Elle lui a dit que les jeunes n'avaient pas l’âge d’être dans ce rassemblement.

Heureusement pour elle il n’a pas demandé les papiers d’identités aux jeunes qui avaient plus de 16 ans...

La sanction aurait été immédiate...une balle dans la tête.

La veille alors qu’elle rentrait à la maison elle a vu arriver face à elle la division SS ....sans se démonter sur son vélo elle a continué à pédaler vers eux alors qu’ils tiraient sur tous les gens qui s’enfuyaient.

Les SS ont salué son courage bras tendus...

Elle n’a jamais eu de médaille de toute façon elle s’en foutait royalement !.

Près de 300 Figeacois ne sont pas revenus des camps de la mort.

C’est vrai Sabine je suis très fier d’avoir eu une mère comme elle !.
 

Vega46

Maître Poète
#12
Le décor est planté, l'histoire commence...tu nous tiens en haleine du début à la fin...Mais que ce cache t'il derrière le bel apparât de cette bâtisse ? J'ai envie de lire la suite.

Bravo Maurice l'histoire débute à peine que l'on a déjà l'envie d'en savoir plus.

Mon amitié.
Merci Marie je l’invente pas elle est bien réelle celle-là !.
J’aurais préféré ne pas la vivre et les enfants qui ont connu cet établissement non plus...
J’ai voulu l’occulter de ma mémoire comme beaucoup sûrement.
Je pense que Danièle une pensionnaire de ces lieux à l’âge de deux ans viendra témoigner de son séjour.
Tu me diras comment se souvenir à deux ans de sévices et bien c’est possible plusieurs enfants ont témoigné sur un blog ouvert sur internet mais malheureusement fermé depuis quelques mois.
Je vais essayer d’écrire la suite de mon aventure demain matin.
Lilasys nous parlera sûrement d’un autre centre héliomarin terrible qui se trouvait à Cap Breton...
Mon amitié
 

Vega46

Maître Poète
#14
Désolée je me suis trompée de terme. Je corrige le doux. En réalité je voulais mettre douloureux souvenirs. Mon téléphone à été plus rapide que moi.
Ce n’est pas du tout grave Gaby je me doutais bien que c’était une erreur du prompteur du téléphone.
Je suis comme toi j’utilise mon portable et j’ai des gros doigts !. Hi
Bonne soirée
Merci de me suivre
 

Vega46

Maître Poète
#15
Une triste réalité bien contée ,c'est comme si je regardais un film en noir et blanc. Merci Maurice,j'attends la suite
Nacy
Je te remercie beaucoup Nacy pour ton commentaire. Un film en noir et blanc c’est bien cela dont il s’agit la couleur n’existait pas à cette époque 1962 1963 année noire pour moi mais aussi pour beaucoup d’autres enfant..
Le chapitre deux sera une présentation des lieux le trois sera consacré à mon arrivée dans la cave en sous sol...
 

Vega46

Maître Poète
#16
Ça m'a l'air mal parti pour Momo marmot...

Enfin si, en lisant ce titre choc il me semble bien parti pour sa future carrière de poète ; tu sais, cet animal étrange qui squatte les bars, les forêts, les métros, ce reptile saurien, ce parasite sacré tantôt actif, tantôt oisif (voire clochard) qui se nourrit de vers quand il n'est pas contraint à la diète ... Enfin bref, revenons à nos chameaux comme dirait mon pote Hassane, je crains le pire à venir pour ce petit qui – au passage – avait une maman qui ne manquait pas de couilles.

Bisous au tchio Momo, toi comme d'hab t'as le droit à une double extension du majeur. xD

La petite merdeuse
Je sais bien que tu me gratifies de cette faveur et je t’en suis profondément reconnaissant. La prochaine fois peux-tu s’il te plaît me faire cette extension au majeur de la main gauche tu as la fâcheuse habitude de t'occuper uniquement de celui de la main droite!. Ceci pour rééquilibrer la douleur ...xD
J’avais bien reconnu le style de Paulo tu crois quand même pas passer inaperçu de Momo et de Tuthur !.
Je me suis forgé une âme de Momo le clochard de bonne heure j’ai fréquenté un lieu comme celui que je vais décrire dans le chapitre numéro 3 qui permet de fouiller pour trouver la bouffe dans une poubelle sans avoir aucunes réticences....
Merci d’être là je suis content de te relire petite surdouée !.
Bises de Momo le clochard à la petite merdeuse....
 

Vega46

Maître Poète
#17
tu as oubier mon com Mauruce !!
Non non je suis entrain de répondre à tous je te remercie Carlame pour ce gentil compliment j’ai une écriture fluide je pense j’essaie d’être le plus explicite possible sur une période de ma vie pas facile...
Je viens de présenter le centre chapitre 2 et demain matin je vais écrire le chapitre 3 mon arrivée dans la cave au sous sol...
Bonne soirée et encore merci pour ta présence
Mon amitié
Maurice
 

Vega46

Maître Poète
#19
Merci Lola, pour en arriver là il a fallu qu’elle essuie bien des larmes.

J’ai eu la chance d’approcher Dalida elle était venue chanter à Capdenac au début des années 70...

L’année suivante un autre de mes chanteurs préférés Joe Dassin était sous le même chapiteau au même endroit...

Puis ce fut Nougaro plus tard à Figeac un sacré bonhomme cet animal !.

J’ai participé à son interview tu sais, je suis doué pour cet exercice !. Hi X 3

Il nous a arraché les feuilles sur laquelle figuraient les questions qu’on allait lui poser il s’est mis â les lire avec sa tonalité particulière et à y répondre !.

Ainsi il a réalisé sa propre interview !.

Quelle rigolade !...

Il avait demandé à l’organisation 6 bouteilles de Cahors pour se mettre en condition avant d’attaquer son tour de chant. Hi...

Bisous Maurice
 

Vega46

Maître Poète
#20
il les a bien goûtées alors

sacré Nougaro !!

bisou Momo
Comme tu dis le tire bouchon était fourni avec !.

Par contre l’homme était très cultivé
les réponses ont été claires précises avec sa pointe d’humour bien Toulousaine !. (Malgré le taux d’alcoolémie !.) Hi

Il était venu chez moi avant une représentation lorsqu’il était jeune ma mère avait piqué les fesses à son grand pianiste !. Hi

Il s’en souvenait !..,

Bisou Bluebird Momo