J’ai goûté l’eau de ton regard
Je marche parmi les vagues des blés,
dessus la vergue d’azur,
dessus la clarté des roses,
dessus la vergue d’azur,
dessus la clarté des roses,
les bleuets et les liserons s’agenouillent
quand surgit le violon de fraîcheur
parmi les bocages.
quand surgit le violon de fraîcheur
parmi les bocages.
Ô ma fleur de vie, ma Douce,
j’ai goûté l’eau limpide de ton regard,
et j’y ai cueilli des flambeaux de soleil,
j’ai goûté l’eau limpide de ton regard,
et j’y ai cueilli des flambeaux de soleil,
et des paupières d’onyx
au gré de nos psaumes de passion et de tendresse,
je savoure chaque jour le pain de tes hanches,
au gré de nos psaumes de passion et de tendresse,
je savoure chaque jour le pain de tes hanches,
le rosaire de tes strophes d’amour
dessus l’absinthe étoilé de ton coeur,
et la principauté de l’innocence,
dessus l’absinthe étoilé de ton coeur,
et la principauté de l’innocence,
dès que paraît l’astre de volupté.
J’ai tant besoin de toi depuis qu’un jour de mai,
tu m’as fait découvrir la mer magnanime de la chair,
J’ai tant besoin de toi depuis qu’un jour de mai,
tu m’as fait découvrir la mer magnanime de la chair,
et prêtresse de Sappho,
tu m’as convertie
au calice de la délicatesse et de la sensualité.
tu m’as convertie
au calice de la délicatesse et de la sensualité.
Je te loue dans les vergers, dans les forêts et les bois du Maine,
je t’écris à toute heure des odes
que je te récite à genoux.
je t’écris à toute heure des odes
que je te récite à genoux.
Tu es ma Suzeraine, ma féale, ma sainte,
que je célèbre sans cesse, tremblante,
ô ma Vénérée,
que je célèbre sans cesse, tremblante,
ô ma Vénérée,
car que serait le monde sans la principauté de ta Grâce,
sans les pétales de ton sourire,
sans le continent de tes seins fiers et lourds,
sans les pétales de ton sourire,
sans le continent de tes seins fiers et lourds,
sans la gracilité de ta rivière d’amour, sans tes râles de joliesse,
sans la dentelle de tes rires, sans l’émoi de ta Grâce,
rien si ce n’est une vallée de larmes !
sans la dentelle de tes rires, sans l’émoi de ta Grâce,
rien si ce n’est une vallée de larmes !
Sophie Rivière
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