La muse de pierre
Idole aux yeux éteints des mimes statuaires
Héraut d’un vieux peuple, moue, de pierre, figée
Marquée par tout ce temps et tous ces vents contraires
Se pare de rides de marbre délavé
La gardienne d’un monde où règne la terreur
Rappel constant de celui qui, dans la mort, gît
Le souvenir d’une âme aspirant au bonheur
Et dont la mémoire se perd en bord d’oubli
Derniers signes de vie, aux contours anguleux,
Tous ces morts exprimant leurs ultimes souhaits
D’une crypte usagée au nom mystérieux
D’un illustre inconnu au jadis enterré
Là où pieusement on entendait les voix
Des vivants recueillis en tant d’humbles prières
Et pointe, rageuse, d’un geste noueux, son doigt
Sur cet endroit béni, qui fut célèbre, hier
Symbole torturé d’une souffrance sans confins
Voyageant aux limites de la conscience éveillée
Remplie des amers regrets de tous ces défunts
Dont souvent on ignore les vœux, par la vie, brisée
Portée par une renommée qui vit de sombres pensées
La reconnaissance pour celui qui sous cette stèle gît
Comme grotesques notes de gaieté d’une mort annoncée
Symbolise, hardie, tous ces cadavres qu'ici, ont pourri
Elle s'érige comme si le ciel devait faire honorable amende
Et pleurer pour la douleur de tous ceux dont il a pris la vie
Elle espère que, cet antique chemin, un être vivant ne hante
Pour qu'enfin, sur ces vieilles tombes, quelqu’un ne prie...
LILASYS
Idole aux yeux éteints des mimes statuaires
Héraut d’un vieux peuple, moue, de pierre, figée
Marquée par tout ce temps et tous ces vents contraires
Se pare de rides de marbre délavé
La gardienne d’un monde où règne la terreur
Rappel constant de celui qui, dans la mort, gît
Le souvenir d’une âme aspirant au bonheur
Et dont la mémoire se perd en bord d’oubli
Derniers signes de vie, aux contours anguleux,
Tous ces morts exprimant leurs ultimes souhaits
D’une crypte usagée au nom mystérieux
D’un illustre inconnu au jadis enterré
Là où pieusement on entendait les voix
Des vivants recueillis en tant d’humbles prières
Et pointe, rageuse, d’un geste noueux, son doigt
Sur cet endroit béni, qui fut célèbre, hier
Symbole torturé d’une souffrance sans confins
Voyageant aux limites de la conscience éveillée
Remplie des amers regrets de tous ces défunts
Dont souvent on ignore les vœux, par la vie, brisée
Portée par une renommée qui vit de sombres pensées
La reconnaissance pour celui qui sous cette stèle gît
Comme grotesques notes de gaieté d’une mort annoncée
Symbolise, hardie, tous ces cadavres qu'ici, ont pourri
Elle s'érige comme si le ciel devait faire honorable amende
Et pleurer pour la douleur de tous ceux dont il a pris la vie
Elle espère que, cet antique chemin, un être vivant ne hante
Pour qu'enfin, sur ces vieilles tombes, quelqu’un ne prie...
LILASYS