Je confesse au monde les rimes de ta joliesse
Les branches s’écartent au vent de tes pas,
ô ma Vénérée, ma Maîtresse,
toi ma Femme à la chair de volupté
qui m’édictes des sonnets de grâce.
ô ma Vénérée, ma Maîtresse,
toi ma Femme à la chair de volupté
qui m’édictes des sonnets de grâce.
Les soieries de l’aurore se lèvent en la province du Maine,
l’automne est arrivé depuis peu,
les feuilles tombent, monotones,
dessus les mousses et la prée, poussées par l’aile du souffle,
l’automne est arrivé depuis peu,
les feuilles tombent, monotones,
dessus les mousses et la prée, poussées par l’aile du souffle,
je mets mes pas dans les tiens,
moi qui ne suis que ton humble servante,
ta poétesse qui confesse au monde les rimes de ta joliesse.
J’aime tout de toi, l’ivoire changeant de tes langueurs,
moi qui ne suis que ton humble servante,
ta poétesse qui confesse au monde les rimes de ta joliesse.
J’aime tout de toi, l’ivoire changeant de tes langueurs,
ta longue chevelure de jais
qui pend aux haubans de tes épaules,
la colline de tes seins haut plantés, fiers et lourds,
se balançant libres, sous ta robe de lin,
et les armoiries de ta rivière d’amour
où s’aventure ma langue, ô ma Muse.
Tu es ma Dame de délicatesse que j’ai cherchée
parmi les reflets du ciel,
qui pend aux haubans de tes épaules,
la colline de tes seins haut plantés, fiers et lourds,
se balançant libres, sous ta robe de lin,
et les armoiries de ta rivière d’amour
où s’aventure ma langue, ô ma Muse.
Tu es ma Dame de délicatesse que j’ai cherchée
parmi les reflets du ciel,
parmi les nénuphars des étangs,
sous les cailloux du Loir,
je t’ai trouvée un jour de mai,
adossée contre les vitraux du zénith,
sous les cailloux du Loir,
je t’ai trouvée un jour de mai,
adossée contre les vitraux du zénith,
alors que j’errais, triste, sac en bandoulière,
délaissée par mon amante.
Tu m’as emmenée dans ton appartement,
tu as honoré les rivages de mon pertuis,
nous avons sangloté de liesse des heures durant,
puis, j’ai goûté le lait de nos noces,
car
il n’y a rien de plus beau au monde
délaissée par mon amante.
Tu m’as emmenée dans ton appartement,
tu as honoré les rivages de mon pertuis,
nous avons sangloté de liesse des heures durant,
puis, j’ai goûté le lait de nos noces,
car
il n’y a rien de plus beau au monde
que
la splendeur de nos cris de Jouissance,
et la clarté de notre tendresse
si pure, et si féminine !
la splendeur de nos cris de Jouissance,
et la clarté de notre tendresse
si pure, et si féminine !
Sophie Rivière