A l'aube de son troisième hiverElle, petit enfant de trois ans à peine
Non, ça n'est pas un fait-divers
Juste un de ces matins nappés de neige
Mais dans son esprit de fillette
Elle ne pouvait comprendre les faits
Que peut prétendre une fragile marionnette
Devant des personnes pas si parfaites
Se laisser mener, dans ce car, par la main
Par cette personne qui dit l'aimer
Sans savoir qu'il n'y aura pas de lendemain
Et se retrouver tel un bambin abandonné
Roule, roule ce car pour, elle ne sait où
Les heures filent et ne jamais s'arrêtent
Mais de ses yeux aucune larme ne coule
Elle ne sait pourquoi, elle se sent prête
Là, plus de parents, plus ni de fratrie
Et ce car, qui pour finir, se gare
Elle remarque au dehors, plus de famille
A cet instant, son regard triste et hagard
Elle n'oublie rien, tout est gravé
Maintenant, un demi siècle en avant
Ses mauvais souvenirs resteront encrés
Ce, à l' aube de son cinquantième hiver qui l'attend
« Ne pleure pas pour moi, car je ne pleurerai jamais pour toi !!! »