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Diérèse ou synérèse

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#1
après avoir posté un poème je me suis rendu compte que j'aurai du compter en diérèse plusieurs mots,
il n'est jamais facile de savoir quel mot s'écrit en synérèse ou en diérèse d'autant plus que des mots que l'on prononçait de tel façon ou d'une autre selon les époques et que des auteurs utilisaient tantôt l'une tantôt l'autre,
mon idée serai de faire un répertoire de tout les mots qui pose problèmes et d'en faire une listes
ou l'on annoterai à côté S pour synérèse D pour diérèse,
donc si vous connaissez déjà des mots qui sont en synérèse ou en diérèse venez les partager ici afin que l'on puisse les répertorier de même si vous avez un mot qui vous pose problème venez le poster ici pour qu'un créapoète plus féru puisse vous répondre et ainsi compléter la liste,

j'espère que mon explication soit claire et que vous serez nombreux à apporter votre concours
merci
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#2
bon voilà je commence,
pour l'instant je pose les mots dans le désordre dans la liste
quand il y en aura plus je les classerai par ordre alphabétique
corruption : diérèse
Fier : diérèse
Lier : diérèse
avion : diérèse
Pied : synérèse
dieu : synérèse
fruit : synérèse
nuit : synérèse
miél : synérèse
Meurtrier : Sy
Mys/té/ri/euse diérèse ( on dissocie le i du euse ....2 syllabes )
tendanci/euse, etc....
Main/tien/ synérèse (tien...une seule syllabe)
chien,
bien,

vaurien,
acarien, etc...

Yeux, Synérèse

à vous de continuer
 
Dernière édition:

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#4
Y a du boulot :):

Meurtrier :?
d'après mes recherches sur le net, c'est comme je le disais dans mon énoncé selon les époques les mots en "ier" furent en synérèse puis en diérèse aujourd'hui il me semblerait que l'on utilise la synérèse
il serai bon d'avoir l'avis d'autre poète plus pointus que moi en poésie classique
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#6
Voici un lien classique s'accordant à votre sujet : Diérèse ou Synérèse ?


Cependant si on se pose la question de l'intérêt de ces complications et la logique de ces choix, je pense qu'il y a de quoi rester sur sa fin pour la majorité d'entre nous.

Voilà ce que j'en dis plus précisément :

Conformisme AVEUGLE, anti-liberté de la poésie classique
ici est une page pour aider les poètes qui souhaiteraient faire des vers bien construit alexandrin, octosyllabe, décasyllabe, etc...
donc je ne te répondrai pas ici mais sur la discussion que tu as ouverte
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#8
Merci Sympho,
j'ai déjà dans mes favoris ce blog pour m'aider mais je voulais faire une page plus simple pour les créapoètes que de chercher dans toutes ces pages du net et dans toutes ces explications en listant le plus de mots que l'on peut ici et en donnant la bonne utilisation, mais toutes les info sont bonnes à prendre
il y a un moment que je ne t'avais croisé et je pensais te contacter en mp pour que tu viennes ici nous apporter tes connaissances en la matière,
tu m'as devancé "lol"
 

tieram

Maître Poète
#9
A – Diérèse

1 * La diérèse est la prononciation en deux syllabes distinctes de deux voyelles successives d'un même mot. (Dans certains mots , elle est indiquée par un tréma , ex. : maïs , laïc , argüer ...)
* le mot " nation" fait en prose deux syllabes ( na –tion ), et en poésie trois : (na – ti - on.)
*Autre définition: La diérèse est un effet de prononciation spécifique au langage poétique qui consiste à dissocier deux voyelles à l'intérieur d'une même syllabe.
+ exemple
- Va te purifier dans l'air supérieur. (alexandrin de C.Baudelaire )
- Va- te - pu - ri – fi – er // dans –l'air - su – pé – ri – eur
- 1 +1 +4 = 6 // 1 + 1 + 4 = 6

B * synérèse

La synérèse est la fusion en une diphtongue de deux voyelles contiguës.
* Autre définition :Une synérèse consiste, en poésie, à grouper en une même syllabe deux voyelles contigües qui, dans la prononciation courante, compte pour deux syllabes.
+ exemple :
- Regrettant mon amour et votre fier dédain. ( alexandrin de P.de Ronsard)
- ( fier )compte pour 1 syllabe et non 2 ( fi – er )
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#11
Mys/té/ri/euse est une diérèse ( on dissocie le i du euse ....2 syllabes ) tendanci/euse, etc....
Main/tien/ est une synérèse (tien...une seule syllabe) chien, bien, vaurien, acarien, etc...
Il y a bien sûr des exceptions...c'est là, la difficulté.
Mys/té/ri/euse est une diérèse ( on dissocie le i du euse ....2 syllabes ) tendanci/euse, etc....
Main/tien/ est une synérèse (tien...une seule syllabe) chien, bien, vaurien, acarien, etc...
Il y a bien sûr des exceptions...c'est là, la difficulté.
Voir aussi le littré qui me sert bien pour les mots en diérèse
cliquer ici sur ce lien Le littré

Ré/el deux syllabes
Ri/tu/el trois syllabes

en poésie classique ...
Merci de m'apporter votre concours,
je me demande pour l'élaboration de ma liste des diérèse et synérèse si je ne devrais laisser ici une page de dialogue et d'explication
et rouvrir quand celle ci sera conséquente un post intitulé "liste des diérèses et synérèses" ou dico des ... et les classer par ordre alphabétique
 

tieram

Maître Poète
#12
Diérèse/Synérèse à la rime

Un mot qui finit par une diérèse peut-il rimer avec un autre qui finit par une synérèse?

Certains poéticiens acceptent ces rimes, d'autres les refusent mais, de tous temps, les poètes les ont utilisées !

Quelques exemples parmi tant d'autres :


Nicolas BOILEAU (1636-1711)

Et comment savez-vous si quelque audaci-eux
N'a point interrompu le cours de vos a-ïeux;

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Je suis comme le roi d'un pays pluvi-eux,
Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux,

José-Maria de HEREDIA (1842-1905)

..........................................................................
Conversent des seigneurs que peignit Titi-en,
Et les colliers massifs au poids du marc ancien


Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

...................................................................
Parais, flambeau des nuits, lève-toi dans les cieux;
...........................................................................
Les douteuses clartés d'un jour mystéri-eux!

Alfred de MUSSET (1810-1857)

Dès qu'un rayon d'espoir a brillé dans leurs yeux ?
Le ciel de ses élus devient-il envi-eux ?

Théodore de BANVILLE (1823-1891)

Et sous l'arbre sanglant et providenti-el
................................................................
Les vitraux où revit tout le peuple du ciel.

Pierre CORNEILLE (1606-1684)
.............................................................................
Passant ; ce lit funèbre est un lit préci-eux,
.............................................................................
Mais le zèle du coeur vit encore en ces lieux.

Émile VERHAEREN (1855-1916)

Et le firmament pur et les nuits diaphanes,
Où les étoiles d'or suspendent leurs li-anes.

Théophile GAUTIER (1811-1872)

........................................................................
Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inqui-ète,
.........................................................................

Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)

Sinon, terre épuisée, où ne germe plus rien
............................................................................
............................................................................
Rentre pour y dormir au flot diluvi-en*.

*Leconte de Lisle a séparé les deux voyelles de "diluvi-en".
Il en a donc fait un mot de quatre syllabes ;
mais le Littré dit qu'il n'en compte que trois.



Rien ne nous empêche de nous permettre ce que d'autres avant nous se sont permis !
 

tieram

Maître Poète
#13
après avoir posté un poème je me suis rendu compte que j'aurai du compter en diérèse plusieurs mots,
il n'est jamais facile de savoir quel mot s'écrit en synérèse ou en diérèse d'autant plus que des mots que l'on prononçait de tel façon ou d'une autre selon les époques et que des auteurs utilisaient tantôt l'une tantôt l'autre,
mon idée serai de faire un répertoire de tout les mots qui pose problèmes et d'en faire une listes
ou l'on annoterai à côté S pour synérèse D pour diérèse,
donc si vous connaissez déjà des mots qui sont en synérèse ou en diérèse venez les partager ici afin que l'on puisse les répertorier de même si vous avez un mot qui vous pose problème venez le poster ici pour qu'un créapoète plus féru puisse vous répondre et ainsi compléter la liste,

j'espère que mon explication soit claire et que vous serez nombreux à apporter votre concours
merci
Ce n'est pas une erreur si tu n'as pas appliqué de diérèse à tous les mots qui présentaient le cas
ainsi tu as écris un poème en néoclassique qui reste très correctement écrit
ce genre de poésie est autorisé de nos jours ...bonne soirée Zuc.
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#14
Diérèse/Synérèse à la rime

►Un mot qui finit par une diérèse peut-il rimer avec un autre qui finit par une synérèse?

►Certains poéticiens acceptent ces rimes, d'autres les refusent mais, de tous temps, les poètes les ont utilisées !

♫ Quelques exemples parmi tant d'autres :


♦ Nicolas BOILEAU (1636-1711)

Et comment savez-vous si quelque audaci-eux
N'a point interrompu le cours de vos a-ïeux;

♦ Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Je suis comme le roi d'un pays pluvi-eux,
Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux,

♦ José-Maria de HEREDIA (1842-1905)

..........................................................................
Conversent des seigneurs que peignit Titi-en,
Et les colliers massifs au poids du marc ancien


♦ Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

...................................................................
Parais, flambeau des nuits, lève-toi dans les cieux;
...........................................................................
Les douteuses clartés d'un jour mystéri-eux!

♦ Alfred de MUSSET (1810-1857)

Dès qu'un rayon d'espoir a brillé dans leurs yeux ?
Le ciel de ses élus devient-il envi-eux ?

♦ Théodore de BANVILLE (1823-1891)

Et sous l'arbre sanglant et providenti-el
................................................................
Les vitraux où revit tout le peuple du ciel.

♦ Pierre CORNEILLE (1606-1684)
.............................................................................
Passant ; ce lit funèbre est un lit préci-eux,
.............................................................................
Mais le zèle du coeur vit encore en ces lieux.

♦ Émile VERHAEREN (1855-1916)

Et le firmament pur et les nuits diaphanes,
Où les étoiles d'or suspendent leurs li-anes.

♦ Théophile GAUTIER (1811-1872)

........................................................................
Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inqui-ète,
.........................................................................

♦ Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)

Sinon, terre épuisée, où ne germe plus rien
............................................................................
............................................................................
Rentre pour y dormir au flot diluvi-en*.

*Leconte de Lisle a séparé les deux voyelles de "diluvi-en".
Il en a donc fait un mot de quatre syllabes ;
mais le Littré dit qu'il n'en compte que trois.



► Rien ne nous empêche de nous permettre ce que d'autres avant nous se sont permis !

merci,
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#15
Ce n'est pas une erreur si tu n'as pas appliqué de diérèse à tous les mots qui présentaient le cas
ainsi tu as écris un poème en néoclassique qui reste très correctement écrit
ce genre de poésie est autorisé de nos jours ...bonne soirée Zuc.
Merci,
serte, mais quand j'écris en poésie moderne je fais des vers libres, quand j'écris en alexandrins j'essai par défi par jeu de m'appliquer au mieux
après faut avoir une démarche cohérente soit on applique pour ses vers le même principe et l'on compte toutes les diérèses en synérèse pour une fluidité de lecture ou à l'inverse toutes les synérèse en diérèses pour insister sur un mot
mais encore une fois merci de tes explications qui servirons aussi à d'autres,
 

arlesse

Poète libéré
#17
C'est étonnant, j'ai toujours cru qu'il n'y avait pas trop de règles et que globalement, on faisait un peu comme on voulait lorsque les deux sont possibles...
 
#18
Mys/té/ri/euse est une diérèse ( on dissocie le i du euse ....2 syllabes ) tendanci/euse, etc....
Main/tien/ est une synérèse (tien...une seule syllabe) chien, bien, vaurien, acarien, etc...
Il y a bien sûr des exceptions...c'est là, la difficulté.
Ah ça n'est plus au choix du poète aujourd'hui. C'est ce que vous avez affirmé et là vous débattez défendant le contraire. Si je comprends c'est propre à l'auteur en fonction du lecteur.
après avoir posté un poème je me suis rendu compte que j'aurai du compter en diérèse plusieurs mots,
il n'est jamais facile de savoir quel mot s'écrit en synérèse ou en diérèse d'autant plus que des mots que l'on prononçait de tel façon ou d'une autre selon les époques et que des auteurs utilisaient tantôt l'une tantôt l'autre,
mon idée serai de faire un répertoire de tout les mots qui pose problèmes et d'en faire une listes
ou l'on annoterai à côté S pour synérèse D pour diérèse,
donc si vous connaissez déjà des mots qui sont en synérèse ou en diérèse venez les partager ici afin que l'on puisse les répertorier de même si vous avez un mot qui vous pose problème venez le poster ici pour qu'un créapoète plus féru puisse vous répondre et ainsi compléter la liste,

j'espère que mon explication soit claire et que vous serez nombreux à apporter votre concours
merci
4- La poésie néo-classique

La poésie néo-classique n’est pas issue d’un mouvement ou d’une école. Elle est née dans les concours littéraires.

Son objectif est d’attribuer un palmarès pour des auteurs s’approchant du classique, mais ne respectant pas purement toutes les règles.

Chaque jury attribue des critères de notation différents. Si le manquement à certaines règles est toléré (présence de hiatus, petites erreurs de rimes tant qu'elles respectent le genre masculines féminines entre elles…), d’autres ne peuvent être écartées (compte des pieds, élisions dyérèses synérèses dyphtong…).

Marcel chabot...
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#19
Ah ça n'est plus au choix du poète aujourd'hui. C'est ce que vous avez affirmé et là vous débattez défendant le contraire. Si je comprends c'est propre à l'auteur en fonction du lecteur.

4- La poésie néo-classique

La poésie néo-classique n’est pas issue d’un mouvement ou d’une école. Elle est née dans les concours littéraires.

Son objectif est d’attribuer un palmarès pour des auteurs s’approchant du classique, mais ne respectant pas purement toutes les règles.

Chaque jury attribue des critères de notation différents. Si le manquement à certaines règles est toléré (présence de hiatus, petites erreurs de rimes tant qu'elles respectent le genre masculines féminines entre elles…), d’autres ne peuvent être écartées (compte des pieds, élisions dyérèses synérèses dyphtong…).

Marcel chabot...
Dan, débattre est une chose donné son point de vue aussi
tu en as le droit mais ne confonds pas tout, ici on donne la règle générale pour la bonne utilisation des synérèses et diérèses
mais ce que j'ai dit sur l'utilisation de ses dernières en poésie néo-classique je le maintien
ton exemple que tu site de l'auteur Marcel Chabot, je peut t'en trouver d'autres qui te dirons le contraire, mais surtout arrêtes s'il te plait de retoquer les organisatrices des concours à se sujet, nous en avons déjà discuté alors stop!

un exemple :
Baudelaire (élévation)
"Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides."

Méthodes et problèmes
Versification
Laurent Jenny, © 2003
Dpt de Français moderne – Université de Genève

À partir de Baudelaire, on constate que les poètes prennent certaines libertés avec la tradition étymologique dans un souci d'expressivité (allongement ou abrègement du rythme).

dans sa page il ne donne en exemple que le vers "Va/ te /pu/ri/fi/er/ dans /l'air/ su/pé/ri/eur"
je vous donne le quatrain en entier car il me semble aussi que "miasme - miasma" est un bon exemple 2 choix possibles

ou encore trouvé dans un autre traité d'études

L'usage de la diérèse ou de la synérèse n'est pas laissé au choix de l'auteur, mais relève d'un usage bien établi et quasi immuable. Il n'y a guère qu'à partir du XXe siècle que des poètes comme Paul Valéry, qui pratique encore le vers régulier, ne respectent plus cet usage. Paul Valéry justifiait le vers suivant :
Si l'or triste interroge un ti-ède contour...
(Paul Valéry, Album de vers anciens, Anne)
en précisant qu'il appliquait la diérèse au mot tiède, contre l'usage du vers qui voudrait une synérèse, « pour donner une impression plus voluptueuse ». Cet argument est défendable, selon J. Mazaleyrat :

mais je te remercie quand même de l'intérêt que tu portes à ce sujet
bien que cette page au demeurant ne se voulait pas être un débat mais être une aide aux créapoètes
où chacun puissent venir poster les mots qu'ils connaissent et donnent la bonne utilisation diérèse ou synérèse
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#20
et j'ai oublié l'auteur de la dernière étude poursuit ainsi

"
Pour les auteurs contemporains qui, comme moi, ne respecteraient pas l'usage, lorsqu'il se trouve une hésitation entre la diérèse et la synérèse, la synérèse est préférable. En effet, il n'y a rien de plus désastreux que de trouver dans un vers un mot compté en diérèse quand l'usage a toujours été la synérèse aussi bien pour la prose que le vers, comme pour le mot juin dans ce vers d'Aragon :
Mai qui fut sans nu-age et ju-in poignardé
(Louis Aragon, Le Crève-coeur, Les Lilas et les roses)