« Tout schuss »
Tout petit, je me dirigeais vers la piste verte,
Première saison, premiers pas, elle était ouverte,
La neige immaculée m’attendait, dans les yeux, des étoiles,
Sous les flocons, j’obtins mon flocon, je découvrais ce blanc voile.
L’année suivante, je rechaussais pour une piste bleue,
Plus d’assurance mais quand même, persistait une peur bleue,
Tout en chasse-neige, je me lançais vers cette infernale descente,
Verglacée, de bon matin, glissante, m’attendait la pente,
La première étoile passée, l’une amenant vers de nouvelles combinaisons,
Le bonhomme de neige se prenait encore des gamelles, sans bâtons,
Ne voulant rester assis sur mes acquis, voulant ma deuxième étoile, je pris le télésiège,
Entre épicéas et sapins, je slalomais sur la piste rouge, dragonnes, où allais-je !
Quatrième année, un bon coup de pied au cul, je pris plusieurs tire-fesses,
Avec mon forfait, si espéré, tel une avalanche, il fallait que je prenne de la vitesse,
Bonnet, gants, emmitouflé, dans cette file d’attente, la piste noire m’attendait,
Un mur, si dur, je me lançais tout schuss, c’est ce que je prétends…
…
Frédéric Reboul
Tout petit, je me dirigeais vers la piste verte,
Première saison, premiers pas, elle était ouverte,
La neige immaculée m’attendait, dans les yeux, des étoiles,
Sous les flocons, j’obtins mon flocon, je découvrais ce blanc voile.
L’année suivante, je rechaussais pour une piste bleue,
Plus d’assurance mais quand même, persistait une peur bleue,
Tout en chasse-neige, je me lançais vers cette infernale descente,
Verglacée, de bon matin, glissante, m’attendait la pente,
La première étoile passée, l’une amenant vers de nouvelles combinaisons,
Le bonhomme de neige se prenait encore des gamelles, sans bâtons,
Ne voulant rester assis sur mes acquis, voulant ma deuxième étoile, je pris le télésiège,
Entre épicéas et sapins, je slalomais sur la piste rouge, dragonnes, où allais-je !
Quatrième année, un bon coup de pied au cul, je pris plusieurs tire-fesses,
Avec mon forfait, si espéré, tel une avalanche, il fallait que je prenne de la vitesse,
Bonnet, gants, emmitouflé, dans cette file d’attente, la piste noire m’attendait,
Un mur, si dur, je me lançais tout schuss, c’est ce que je prétends…
…
Frédéric Reboul