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En sortant de l'école de Jacques Prévert

Lafitte

Maître Poète
#1
Chemin-de-Fer-Touristique-du-Rhin-A.jpg

En sortant de l'école

En sortant de l'école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmenés
Tout autour de la terre
Dans un wagon doré
Tout autour de la terre
Nous avons rencontré
La mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés
Puis au-dessus de la mer
Nous avons rencontré
La lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon
Et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle d'un petit sous-marin
Plongeait au fond des mers
Pour chercher des oursins
Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie du chemin de fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l'hiver
Qui voulait l'attraper
Mais nous sur notre chemin de fer
On s'est mis à rouler
Rouler derrière l'hiver
Et on l'a écrasé
Et la maison s'est arrêtée
Et le printemps nous a salués
C'était lui le garde-barrière
Et il nous a bien remerciés
Et toutes les fleurs de toute la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tort et à travers
Sur la voie du chemin de fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer
Alors on est revenu à pied
À pied tout autour de la terre
À pied tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
À pied, à cheval, en voiture et en bateau à voiles



 
#9
autrefois à l'école on appelé les poèmes " récitations" quelques choses comme ça et il fallait les apprendre par cœur. comme le corbeau et le renard, le lièvre et la tortue, le merle à la glue. etc.. etc..
Merci Patrick d'avoir évoquer un peu tous ces vieux et beaux souvenir, qui nous rappelle le bon vieux temps
belle journée à toi
Michel
 
Dernière édition:
#10
Les saltimbanques

Guillaume Apollinaire

Dans la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins
Devant l’huis des auberges grises
Par les villages sans églises.

Et les enfants s’en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.

Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L’ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage.

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
 

Lafitte

Maître Poète
#12
Merci Daniel,
Ce poème de Guillaume Apollinaire mériterait d'être présenté sur "Connu" de créapoème et récité par Fernand Leroux.
Je te laisse le lien.
Merci de l'échange.
Amitiés.
Patrick


 

Lafitte

Maître Poète
#14
Merci Michel de ta fidélité sur mes textes où des découvertes trop souvent oubliées.
Oui récitation, une façon de dire poème.
Bien amicalement.
Patrick