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J’ai eu une mère d’un courage exceptionnel, un père résistant dès 1942.

#1
Une date celle du 12 mai 1944 est profondément ancrée dans ma mémoire. Ma mère n’écoutant que son courage, a sorti des rangs de la rafle de Figeac deux enfants âgés de 18 ans. Après avoir reçu deux coups de crosse d’un SS de la Das Reish, un officier a entendu ses cris de douleur et s’est approché , elle lui a simplement dit qu’elle connaissait bien ces écoliers, et qu’ils n’avaient pas l’âge de se trouver là. L’officier ordonna sur le champ qu’on les libère.
Ma mère était infirmière à l’hôpital et je pense, que le fait de porter la toque de la croix rouge a joué un rôle important dans cette décision.
Toutefois, il aurait ordonné une vérification d’ identité ce qui se passait normalement, il y a fort à penser qu’elle aurait pris une balle dans la tête !...cette division n’avait pas pour habitude de faire des cadeaux.
L’histoire nous l’apprend !..."les 99 pendus de Tulle, puis la tragédie d’Orador-sur-Glane !"...en sont l'horrible preuve !.
Alors, je sais bien que j’ai tendance à raconter ce fait de guerre, mais on ne peut pas me reprocher d’être fier de ma mère elle, qui à plusieurs reprises s’est exposée aux balles SS pendant la guerre.
Il lui en a fallu aussi du courage le jour où, alors qu’elle se rendait à l’hôpital depuis sa maison à Bagnac distante de dix kilomètres elle entendit au loin des tirs soutenus.
Il s’agissait de la division De Wilde célèbre par ses exactions en Russie, au vert à Montauban elle s’était spécialisée dans la recherche et l’extermination des maquisards, son emblème était une faux, mise bien en évidence à l’avant de leurs terribles engins de guerre !.
Ils avançaient vers elle!.
Ils tiraient sur toutes les personnes qui essayaient de fuir sans distinction, elle aurait sûrement eu le temps de se cacher, et bien non, droite sur son vélo elle croisa toute la colonne, et les soldats SS surpris, la saluèrent bras tendus en la gratifiant de larges sourires.
Elle était pourtant apeurée m’a t’elle raconté, attendant à tout moment le coup de feu qui lui aurait été fatal !.
Il en faut en effet du cran, celui que je n’ai peut-être pas, bien que pas mal d’indices dans ma vie tourmentée me font dire que je ne pourrais pas fuir devant un tel danger sans résister.
Mon père lui, fut un des premiers résistants Lotois, son ami de toujours René Andrieu le directeur du journal l’humanité,( un des chefs de la résistance Lotoise) venait lui rendre visite chaque fois qu’il était à Beauregard en vacances.
Ils se remémoraient les souvenirs de cette terrible période autour d’un bon repas.
J’ai appris ce qu’avait été leur dure et incertaine jeunesse, pendant plus de trois ans.
Ils m’ont appris à vivre dans le respect des hommes quelque soit leurs origines ou leur religion.
On pouvait effectivement fermer les yeux sur tout et se terrer comme des rats, mais rendons hommage à ceux qui ont eu le courage de faire face à la mort et à l’insoutenable dans une période aussi dramatique, pour un simple mot « liberté !».

Momo
MLCCACTP
 
#4
Bonsoir Momo,

En te lisant, je me suis souvenue de ce récit en pleine guerre ,
je suis admirative devant les actes de bravoure de ta mère et de ton père
Des parents courageux et exemplaires, comme les miens.

Merci de nous partager, cette tranche de leur vie, sauver la Liberté, le sujet est plus que jamais à l'ordre du jour face aux événements que nous vivons toutes et tous.

Je t'offre une citation que j'adore, même si tu la connais, elle est tellement vraie !

Nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et de rien d'autre Christian Bobin.

Tendre soirée mon Arthur

Mes bises célestes , le temps de rallumer les étoiles viendra , nous en sortirons de cette épreuve terrible de voir s'effriter notre liberté de choix, je garde l'espoir maquisart, je suis contre le pass bien sûr.

Paule
 
#5
Quand mon père me parlait de la lâcheté du peuple durant l’occupation j’avais du mal à le croire, comment ai-je pu douter de ses paroles lui qui fut un résistant de la première heure!.
Bien sûr certains étaient très courageux ils n’avaient qu’une idée en tête, sauver leur pays de la barbarie nazi.
Ils en connaissaient les risques les très nombreuses stèles qui jalonnent nos campagnes sont là pour témoigner de leur héroïsme forgé dans l’abnégation.

J’ai pu ensuite me faire une idée
personnelle, il y a eu les gilets jaunes et ,"la pandémie!" …La pandémiette!.
…c’est là, que je me suis vraiment rendu compte à quel point les gens ne vivaient que pour leur pomme !.
Dans les paras, les plus grandes gueules ne passaient pas la porte du Nord Atlas !.
Ils avaient auparavant refusé de sauter de la tour d’appel !.
Nous vivons dans un milieu où presque tout le monde se terre à la moindre alerte, et où les peuples derrière l’écran qui les conditionne gobent les mensonges qu’ils entendent sans se poser la moindre question.
Les moutons se font tondre continuellement la peur de mourir les paralyse !.
C’est une véritable débâcle !.

Merci je vous réponds personnellement demain.
Bonne soirée
Momo