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Invisible

steph76

Maître Poète
#1
invisible.JPG

Elle voulait toujours effleurer les étoiles
Afin de pouvoir se libérer d’un fardeau,
D’une vie de souffrance sans un seul cadeau,
Elle désirait par ce fait, mettre les voiles.

Petite, déjà torturée par les complexes
Elle n’osait pas monter sur le toboggan,
Alors que les autres ne prenaient pas de gants,
Plantée dans le décor par un maudit réflexe.

Plus tard en soirée, assise sur une chaise
Elle pensait toujours trouver un cavalier,
Mais jamais personne ne franchit le palier
Ses yeux rabattus traduisaient là, son malaise.

Un soir d’hiver venteux, lors d’une promenade
Poursuivie sans relâche par ses vieux démons,
Elle vadrouilla près d’un fleuve vers l’amont
Et puis se laissa faucher, par une tornade.

Elle fût de par sa nature, si discrète
Et n’entreverra donc même pas le printemps,
Partir ainsi, sciemment dans le mauvais temps
Le plus grand de ses désirs d’une vie secrète.


* hommage à un titre de Niagara : « le soleil d’hiver ».

 
#2
Certains traversent le temps dans la plus grande discrétion, c’est très triste !...ils sont restés invisibles aux yeux de tous durant leur courte existence, ont-ils vraiment vécu ?.
Ils partent dans un silence glacial.
Amitiés poétiques
Momo
MLCCACTP
 

steph76

Maître Poète
#3
Certains traversent le temps dans la plus grande discrétion, c’est très triste !...ils sont restés invisibles aux yeux de tous durant leur courte existence, ont-ils vraiment vécu ?.
Ils partent dans un silence glacial.
Amitiés poétiques
Momo
MLCCACTP
Merci Momo pour l'analyse , c'est exactement que je voulais mettre en lumière.
Bon week-end.
 
#4
Afficher la pièce jointe 30884

Elle voulait toujours effleurer les étoiles
Afin de pouvoir se libérer d’un fardeau,
D’une vie de souffrance sans un seul cadeau,
Elle désirait par ce fait, mettre les voiles.

Petite, déjà torturée par les complexes
Elle n’osait pas monter sur le toboggan,
Alors que les autres ne prenaient pas de gants,
Plantée dans le décor par un maudit réflexe.

Plus tard en soirée, assise sur une chaise
Elle pensait toujours trouver un cavalier,
Mais jamais personne ne franchit le palier
Ses yeux rabattus traduisaient là, son malaise.

Un soir d’hiver venteux, lors d’une promenade
Poursuivie sans relâche par ses vieux démons,
Elle vadrouilla près d’un fleuve vers l’amont
Et puis se laissa faucher, par une tornade.

Elle fût de par sa nature, si discrète
Et n’entreverra donc même pas le printemps,
Partir ainsi, sciemment dans le mauvais temps
Le plus grand de ses désirs d’une vie secrète.


* hommage à un titre de Niagara : « le soleil d’hiver ».

Trop discrète et invisible pourtant bannie et poursuivie de méchanceté
Hélas cela arrive trop souvent encore .
Écrit très prenant
Merci Steph
Amitiés poétiques
Gaby
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#8
Triste en effet.
Je comprends, mais c'est difficile, à ressentir.
Pour moi, je comprends les appels à l'aide, pas la fin.
J'ai connu des gens qui s'enfonçaient des morceaux de ferraille dans la chair, qui parlaient anglais et quand tu répondais, ne comprenaient pas.
Qui se tapaient la tête contre des murs pour s'exprimer. Non, je ne comprends pas ça.
J'en ai vu des choses, j'ai même sauté d'un pont SNCF à mes 18 ans. Coup de bol, j'ai atterri dans des ronces. Mon cerveau a du viser, l'instinct de survie. Depuis je veux vivre, quoiqu'il advienne.
Texte assez marquant, je comprends, j'arrive pas à ressentir la fin. J'ai sûrement été trop sauvé pour devoir continuer à souffrir, c'est la vie.
Et je vais faire avec ou contre, mais je ferais en tous cas.

Amitiés
 
#10
Triste en effet.
Je comprends, mais c'est difficile, à ressentir.
Pour moi, je comprends les appels à l'aide, pas la fin.
J'ai connu des gens qui s'enfonçaient des morceaux de ferraille dans la chair, qui parlaient anglais et quand tu répondais, ne comprenaient pas.
Qui se tapaient la tête contre des murs pour s'exprimer. Non, je ne comprends pas ça.
J'en ai vu des choses, j'ai même sauté d'un pont SNCF à mes 18 ans. Coup de bol, j'ai atterri dans des ronces. Mon cerveau a du viser, l'instinct de survie. Depuis je veux vivre, quoiqu'il advienne.
Texte assez marquant, je comprends, j'arrive pas à ressentir la fin. J'ai sûrement été trop sauvé pour devoir continuer à souffrir, c'est la vie.
Et je vais faire avec ou contre, mais je ferais en tous cas.

Amitiés
La force de caractère y fait parfois beaucoup pour supporter ou se sortir d'un mal être , mais il y a toujours un moment, je pense un point de rupture dans la vie où les gens lâchent (perte d'un proche, souffrance physique ou morale le tout pouvant être cumulé bien sûr).
Merci Matthale pour ton ressenti.
Mes amitiés.
 
#16
C'est terrible de se sentir invisible, seul(e) dans l'âme et dans le cœur.
La progression de ton poème exprime bien ce malaise qui résulte de la transparence aux yeux de tous.
Bravo Stéphane pour les mots bien choisis qui composent cet émouvant poème.
Bises amicales