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Les amants de la plume

#1
Les amants de la plume

Au loin iront s’aimer les amants de fortune,
Tendrement enlacés sur les bords du rivage,

Regardant cette mer mouvante de dunes,
Écumant, enivrant et calmant paysage,

Sur lequel s’en vont flotter les rêves pieux,
Tels des goélands s’échouant sur la grève,

Se brisant sur l’onde du transport amoureux,
Sont ces baisers mourant sur ces lèvres,

Le songe se termine avec les derniers embruns,
Qu’apporte en renfort un malin vent d’Ouest,

Ne reste sur la plage qu’un souvenir incertain,
Des amants d’autrefois dont on chantait le geste,

Une brise soudaine réveille l’automne,
Au temps béni d’un printemps révolu,

Le cœur, en joie, une chanson entonne,
Vieille rengaine qu’elle n’espérait plus,

Le train entre en gare, le regard se met en train,
De cueillir le moindre détail, fut –il anodin,

Fouillant les voyageurs, elle cultive l’espoir,
De voir apparaître son prince d’un matin,

Au bout du quai, soudain, elle allume,
Se fixe sur son smoking, ausculte la couleur,

Le cœur bat la chamade, l’esprit s’embrume,
Se pourrait-elle qu’aujourd’hui, elle ne supporte ce bonheur ?

D’un pas tranquille, lentement, il s’avance,
Comme porté par un léger, petit vent froid,

Encore une fois, l’histoire se dessine, recommence,
Roman merveilleux des amants d’autrefois…..

Les tableaux sont accrochés au fond du couloir,
Comme pour mieux protéger leur intimité,

Les gens qui passent ne peuvent entrevoir,
Qu’ils passent à côté de leur éternité,

Au loin iront s’aimer les amants de la plume,
Dont les mots bleus silencieusement s’envolent,

Vers des rivages inconnus, aux franges frivoles,
Voguant sur la crête de l’onde infinie d’écume.


HAMILCAR......