Et puis l’enfant nous quitte
(complainte émue d’un père)
On ne s’y attend pas, et puis l’enfant nous quitte,
Il s’élève à l’azur pour un tout dernier tour.
Le soleil, ce jour-là, soudainement nous pique
Les y-eux posés sur ce qui fuit notre amour.
Comme une aube doublée d’un petit crépuscule,
L’enfant devient adulte, l’horizon s’élargit,
Et l’on marche courbé d'être aussi minuscule
Cependant qu’elle exulte, la vie de l’affranchi.e.
On est heureux, bien sûr, mais on pleure pourtant
Quand on voit disparaître son allur’ dans la foule :
On sait que la cassure durera tout le temps.
Lors on souhaite ardemment qu’un jour il nous revienne,
Mais en secret notre être prie aussi que la houle
Qui ouvre son roman jamais ne le ramène.
Aubépin des Ardrets
(complainte émue d’un père)
On ne s’y attend pas, et puis l’enfant nous quitte,
Il s’élève à l’azur pour un tout dernier tour.
Le soleil, ce jour-là, soudainement nous pique
Les y-eux posés sur ce qui fuit notre amour.
Comme une aube doublée d’un petit crépuscule,
L’enfant devient adulte, l’horizon s’élargit,
Et l’on marche courbé d'être aussi minuscule
Cependant qu’elle exulte, la vie de l’affranchi.e.
On est heureux, bien sûr, mais on pleure pourtant
Quand on voit disparaître son allur’ dans la foule :
On sait que la cassure durera tout le temps.
Lors on souhaite ardemment qu’un jour il nous revienne,
Mais en secret notre être prie aussi que la houle
Qui ouvre son roman jamais ne le ramène.
Aubépin des Ardrets
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