Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Et puis l’enfant nous quitte

#1
Et puis l’enfant nous quitte
(complainte émue d’un père)

On ne s’y attend pas, et puis l’enfant nous quitte,
Il s’élève à l’azur pour un tout dernier tour.
Le soleil, ce jour-là, soudainement nous pique
Les y-eux posés sur ce qui fuit notre amour.


Comme une aube doublée d’un petit crépuscule,
L’enfant devient adulte, l’horizon s’élargit,
Et l’on marche courbé d'être aussi minuscule
Cependant qu’elle exulte, la vie de l’affranchi.e.


On est heureux, bien sûr, mais on pleure pourtant
Quand on voit disparaître son allur’ dans la foule :
On sait que la cassure durera tout le temps.


Lors on souhaite ardemment qu’un jour il nous revienne,
Mais en secret notre être prie aussi que la houle
Qui ouvre son roman jamais ne le ramène.


Aubépin des Ardrets
 
Dernière édition:
#2
Vraiment un beau texte Aubépin
On a tous connu cet état de chose qui fait mal et pourtant quoi de plus normal
Merci
Amicalement
Sentimentale
 

prose16

Maître Poète
#4
Un beau sonnet qui "sonne" juste...on n'élève pas un enfant pour soi mais pour qu'il prenne son envol et réussisse, autant que faire se peut, sa propre vie...mais oui, il revient quand même quand il le peut, sentir la chaleur du "nid" comme le dit Luze...merci de ce joli partage, belle journée
 
#7
Un beau sonnet qui "sonne" juste...on n'élève pas un enfant pour soi mais pour qu'il prenne son envol et réussisse, autant que faire se peut, sa propre vie...mais oui, il revient quand même quand il le peut, sentir la chaleur du "nid" comme le dit Luze...merci de ce joli partage, belle journée
Merci, prose16, de déceler une certaine justesse dans mes propos : je suis donc parvenu à rendre un peu des émotions vécues et de leur étrange entrelacs ;-)
 

iboujo

Maître Poète
#8
Un beau texte sur l'évolution naturelle des enfants
Qui en maturant
Vont vers leur route
et quitte la maison familiale pour la leur

Pour nous parents
si Tu nous le comparés à l'horizon

L'infinie grandeur se raccourcit avec le depart..

Méditons sur ce que nous sommes ..
un cycle..

Bises jj
 
#9
Du vécu à l'identique,c'est triste et on se sent perdu,mais la vie reprend son cours,on s'y fait,obligé.
Très beau cri de coeur.
Bisou de Nayla
Merci, Nayla, pour cette lecture et ce partage : si les trajectoires parentales peuvent être différentes à maints égards, les émotions qu'elles suscitent - et qui font tout le sel de la vie - sont sans doute, à quelques rares exceptions, toutes à peu près similaires ;-)
 
#10
Un beau texte sur l'évolution naturelle des enfants
Qui en maturant
Vont vers leur route
et quitte la maison familiale pour la leur

Pour nous parents
si Tu nous le comparés à l'horizon

L'infinie grandeur se raccourcit avec le depart..

Méditons sur ce que nous sommes ..
un cycle..

Bises jj
Merci, iboujo, pour ce passage ;-) Et moi qui pensais écrire un petit texte étonné sur le devenir des parents, et plus spécifiquement des pères ;-)
Oui, il y a comme une méditation, dans toute la limite, bien sûr, de ce que permet ma modeste cervelle d'écervelé surpris, sans cesse, par cette vie qui nous traverse.
 
#11
Parfois l’enfant nous quitte pour toujours, cela n’est pas dans la logique des choses ce départ on le ressent comme une déchirure totale, on ne s’en remet jamais, nos yeux baignent dans une éternelle tristesse...

J’ai apprécié comme toujours....

Amicalement
Maurice
 
#12
Parfois l’enfant nous quitte pour toujours, cela n’est pas dans la logique des choses ce départ on le ressent comme une déchirure totale, on ne s’en remet jamais, nos yeux baignent dans une éternelle tristesse...

J’ai apprécié comme toujours....

Amicalement
Maurice
Merci, Vega46, pour cette lecture. Oui, j'ai d'ailleurs hésité à utiliser le verbe "quitter", qui peut également signifier un départ définitif auquel il me semble véritablement impossible et impensable de pouvoir survivre (ma grand-mère maternelle a perdu ses deux filles : elle en est morte...).
 
#13
Merci, Vega46, pour cette lecture. Oui, j'ai d'ailleurs hésité à utiliser le verbe "quitter", qui peut également signifier un départ définitif auquel il me semble véritablement impossible et impensable de pouvoir survivre (ma grand-mère maternelle a perdu ses deux filles : elle en est morte...).
Je connais également une personne qui n’a pas supporté le départ de son fils!....
 
#16
Les enfants quittent un jour le cocon familial... comme leurs parents l'ont fait avant eux...
Si l'amour est présent, ils y reviendront pour s'y ressourcer... et pour redevenir enfants...
J'aime l'image du roman qui s'ouvre... pour écrire son histoire...
L'important pour les parents est que leurs enfants soient heureux...
Un poème émouvant... et lucide dans son deuxième tercet
 
#17
Les enfants quittent un jour le cocon familial... comme leurs parents l'ont fait avant eux...
Si l'amour est présent, ils y reviendront pour s'y ressourcer... et pour redevenir enfants...
J'aime l'image du roman qui s'ouvre... pour écrire son histoire...
L'important pour les parents est que leurs enfants soient heureux...
Un poème émouvant... et lucide dans son deuxième tercet
Merci, glycine. Vous avez, raison, sans doute : lorsque l'amour est présent, ils reviennent. Dans le même temps, cependant, l'angoisse nous étreint également : et s'ils revenaient parce qu'ils ne trouvent pas le bien-être ou l'amour autre part ...?
 
#18
Merci, glycine. Vous avez, raison, sans doute : lorsque l'amour est présent, ils reviennent. Dans le même temps, cependant, l'angoisse nous étreint également : et s'ils revenaient parce qu'ils ne trouvent pas le bien-être ou l'amour autre part ...?
L'important est que les enfants sachent avant de partir, qu'ils pourront revenir si tout ne se passe pas comme ils le désirent...
Et s'ils reviennent pour une raison ou une autre, les parents seront là pour les écouter, les réconforter et les soutenir...
Il faut bien que les enfants fassent leurs propres choix... même s'ils se trompent... Cela permet de grandir...
Ils doivent découvrir la vie... avec ses bonheurs et ses soucis... comme nous l'avons fait en notre temps...
La seule chose qui compte, c'est de garder le dialogue...
 
Dernière édition:
#20
L'important est que les enfants sachent avant de partir, qu'ils pourront revenir si tout ne se passe pas comme ils le désirent...
Et s'ils reviennent pour une raison ou une autre, les parents seront là pour les écouter, les réconforter et les soutenir...
Il faut bien que les enfants fassent leurs propres choix... même s'ils se trompent... Cela permet de grandir...
Ils doivent découvrir la vie... avec ses bonheurs et ses soucis... comme nous l'avons fait en notre temps...
La seule chose qui compte, c'est de garder le dialogue...
Le dialogue, oui, vous avez parfaitement raison, glycine, mais les parents seront-ils à la hauteur et bien comprendre, et réconforter de manière appropriée leur enfant si celui-ci venait à revenir ? C'est aussi, je crois, maintenant que je relis le texte et les commentaires, de cette angoisse souterraine que je voulais parler en creux dans le dernier tercet ... Mais je me trompe peut-être ;-)