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#1

En septembre, à Séville

Non, je ne l’ai pas vue, la fameuse Bienal ;
Je n’ai pas entendu les chansons lacrymales,
Le roulement têtu du bois des castagnettes
Ou des pieds en percus rappelant les claquettes.


En septembre, à Séville, les oranges sont vertes,
Aux palmiers de la ville, les dattes découvertes
Sécoulent en régimes de fruits jaunes et ocres
Pendant que dans les cimes des perroquets les croquent.


Par ici, les cigales ont un chant électrique ;
Les cloches inégales font un son arthritique,
Et l’odeur du jasmin, avec ses blanches fleurs,
Fait à chaque matin oublier la chaleur.


Si parfois s’éparpillent quelques restes de coques
De tournesol mobiles dans les rues qui sont propres,
Des moineaux plus légers que le rire des enfants
Y cherchent à manger quelque miette en piaffant.


¡Escuchame, Pepa!, sécrit Alejandra,
¡Hola, Baby! ¿¡Qué tal?!, dit la grande Nona,
Alors que me déroutent tes taches de rousseur
Et que l’eau goutte-à-goutte d’un grand climatiseur.


En septembre, à Séville, les oranges sont vertes,
Aux palmiers de la ville, les dattes découvertes
Sécoulent en régimes de fruits jaunes et ocres
Pendant que dans les cimes des perroquets les croquent.


Dessous ta blouse vive, dansent des pointes douces ;
Ta main sous ma chemise, sur tes lèvres mon pouce :
En septembre, à Séville, tes prunelles sont vertes,
Tes dessous en résille, tes jambes entrouvertes.


Aubépin des Ardrets, Séville, en septembre 2018
 
Dernière édition:

iboujo

Maître Poète
#9
J'adore *ta table de.mixage *
On en mangerai
En Septembre à Séville ,

Vous êtes vert Senior
et dominez la Seniorita de la Ville

Ola que Tal ?
Muy bien Aupepin !
Vale..
buenas noche

tres bel ensemble
bravo
jj
 
#10
De belles images bien décrites avec beaucoup de détails... et une conclusion tout en sensualité...
pour un poème empli de couleurs, de sons, de parfums, de chaleur, de désir et de vie...
Je suppose que la reprise du deuxième quatrain est volontaire...
 
#12
De belles images bien décrites avec beaucoup de détails... et une conclusion tout en sensualité...
pour un poème empli de couleurs, de sons, de parfums, de chaleur, de désir et de vie...
Je suppose que la reprise du deuxième quatrain est volontaire...
Merci, glycine, notamment pour cette partie de votre commentaire "de désir et de vie" : je suis comblé ;-)
La reprise du deuxième quatrain est volontaire, bien sûr. Il va de soi que j'en ignore toutefois la raison : peut-être parce que je suis un perroquet croquant quelques dattes découvertes sous des oranges vertes ? (j'ose à peine imaginer ce que dirait ici une interprétation psychanalytique ;-)
 
#13
Merci, glycine, notamment pour cette partie de votre commentaire "de désir et de vie" : je suis comblé ;-)
La reprise du deuxième quatrain est volontaire, bien sûr. Il va de soi que j'en ignore toutefois la raison : peut-être parce que je suis un perroquet croquant quelques dattes découvertes sous des oranges vertes ? (j'ose à peine imaginer ce que dirait ici une interprétation psychanalytique ;-)
Un drôle d'oiseau le perroquet...
Je vais vous donner la raison (je veux dire mon avis tout personnel) : en reprenant ce quatrain, vous donnez de l'importance au suivant...
le lecteur passe d'une ambiance à l'autre sans transition... comme un effet de surprise...
Alors que si vous n'aviez pas inséré ce quatrain, la suite aurait été plus douce et plus logique, passant directement des taches de rousseur qui vous déroutent au dernier quatrain...
Voili, voilà... mon explication rationnelle... mais gardez votre grain de folie... c'est charmant... sourire
 
Dernière édition:
#14
Un drôle d'oiseau le perroquet...
Je vais vous donner la raison (je veux dire mon avis tout personnel) : en reprenant ce quatrain, vous donnez de l'importance au suivant...
le lecteur passe d'une ambiance à l'autre sans transition... comme un effet de surprise...
Alors que si vous n'aviez pas inséré ce quatrain, la suite aurait été plus douce et plus logique, passant directement des taches de rousseur qui vous déroutent au dernier quatrain...
Voili, voilà... mon explication rationnelle... mais gardez votre grain de folie... c'est charmant... sourire
Merci, glycine, votre explication fait sens : l'amour n'est, en effet, jamais avare en matière d'effets de surprise ;-)