Le vent me rapporte l’écho de ton prénom
Ce matin, les perles de la rosée frissonnent au vent du nord,
les violettes et les lys se redressent
sous la royauté du printemps et des duchés de lumière,
l’azur resplendit dessus les bocages du Maine,
les violettes et les lys se redressent
sous la royauté du printemps et des duchés de lumière,
l’azur resplendit dessus les bocages du Maine,
tandis qu’agonisent au loin, les chariots des nuages, et
les linceuls de la nuit, les nénuphars déploient leurs ailes sur le Loir.
L’astre de ta beauté éclaire ton visage,
ô ma Douce, ma Vénérée, mon amante,
les linceuls de la nuit, les nénuphars déploient leurs ailes sur le Loir.
L’astre de ta beauté éclaire ton visage,
ô ma Douce, ma Vénérée, mon amante,
vois, le vent me rapporte l’écho de ton prénom,
et des sonnets d’amoureuses liesses, dès que tes paumes caressent
les oiseaux et les strophes d’or de la création,
aujourd’hui, les algues de ta chevelure d’ébène
et des sonnets d’amoureuses liesses, dès que tes paumes caressent
les oiseaux et les strophes d’or de la création,
aujourd’hui, les algues de ta chevelure d’ébène
se mêlent à la mienne lors de notre promenade dans notre prée,
où nous errons, paumes entrelacées, parmi les bocages,
moi qui suis ton esclave et ton humble poétesse,
à tes côtés, ta Grâce m’appelle et m’enivre,
où nous errons, paumes entrelacées, parmi les bocages,
moi qui suis ton esclave et ton humble poétesse,
à tes côtés, ta Grâce m’appelle et m’enivre,
je te psalmodie alors, agenouillée face à la chapelle du Soleil,
face à à la brûlure de tes paupières, des odes saphiques,
nous reprenons notre marche, tu t’arrêtes parfois,
et tu déposes sur mes lèvres, l’aile d’un baiser.
face à à la brûlure de tes paupières, des odes saphiques,
nous reprenons notre marche, tu t’arrêtes parfois,
et tu déposes sur mes lèvres, l’aile d’un baiser.
Arrivées au pied d’un chêne, nous nous asseyons pour nous reposer,
soudain, tu ôtes lentement ma robe de lin,
mes hauts talons et mes bas de soie, tu fais de même,
tu m’allonges sur les dais des mousses, tu me chevauches,
soudain, tu ôtes lentement ma robe de lin,
mes hauts talons et mes bas de soie, tu fais de même,
tu m’allonges sur les dais des mousses, tu me chevauches,
tes seins fiers et lourds bougent au gré de tes mouvements
contre les miens qui se dressent, tes lèvres et tes paumes me magnifient,
des heures durant, puis ta dextre entre lentement en ma rivière d’amour
jusqu’à la grotte de ma matrice, je gémis des lais de renaissance,
contre les miens qui se dressent, tes lèvres et tes paumes me magnifient,
des heures durant, puis ta dextre entre lentement en ma rivière d’amour
jusqu’à la grotte de ma matrice, je gémis des lais de renaissance,
soudain, le nectar de ma Jouissance sourd,
et nous le buvons, entrelacées,
Ce soir, en notre borde,
dessus notre couche,
et nous le buvons, entrelacées,
Ce soir, en notre borde,
dessus notre couche,
prêtresses de Sappho, nous recommencerons,
car quoiqu’en disent certains,
il n’y a rien de plus magnifique et de plus pur au monde
que les orgues de notre Féminité !
car quoiqu’en disent certains,
il n’y a rien de plus magnifique et de plus pur au monde
que les orgues de notre Féminité !
Sophie Rivière