Les lys de notre vallon frissonnent aux quatrains du vent
La lune s’éteint doucement,
le glaive de l’aube surgit,
les lys de notre vallon frissonnent
aux quatrains du vent,
le glaive de l’aube surgit,
les lys de notre vallon frissonnent
aux quatrains du vent,
l’azur surgira bientôt, et engourdira
les champs, les bois et les forêts du Maine,
bercés par la brise printanière.
Devant moi, s’entrouvrent les paupières du Loir,
les champs, les bois et les forêts du Maine,
bercés par la brise printanière.
Devant moi, s’entrouvrent les paupières du Loir,
tandis que se redressent les roses et les asphodèles,
je me lève lentement,
j’ai dormi cette nuit près des berges du Loir,
je vais à ta rencontre,
je me lève lentement,
j’ai dormi cette nuit près des berges du Loir,
je vais à ta rencontre,
ô ma Douce,
toi que j’ai rencontrée voilà quelque temps au Mans,
alors que je me promenais près de la cathédrale Saint-Julien.
Ta robe de satin blanc voletait au gré de ta marche,
toi que j’ai rencontrée voilà quelque temps au Mans,
alors que je me promenais près de la cathédrale Saint-Julien.
Ta robe de satin blanc voletait au gré de ta marche,
ta longue chevelure de jais
pendait aux gréements de ton dos,
ton visage de joliesse luisait dans la lumière
sous les ombres aux métalliques reflets,
pendait aux gréements de ton dos,
ton visage de joliesse luisait dans la lumière
sous les ombres aux métalliques reflets,
ta poitrine pigeonnante et plantureuse, libre de toute attache,
se balançait au rythme de ta marche,
émerveillée par ta beauté, je me dirigeai vers toi,
et agenouillée face au beffroi de ta Grâce,
se balançait au rythme de ta marche,
émerveillée par ta beauté, je me dirigeai vers toi,
et agenouillée face au beffroi de ta Grâce,
je te psalmodiai ma Passion,
tu me redressas, souriante, puis sans mot dire,
tu me conduisis en ta maison,
nous magnifiâmes, nues, à gué, sur ta couche, des heures durant,
tu me redressas, souriante, puis sans mot dire,
tu me conduisis en ta maison,
nous magnifiâmes, nues, à gué, sur ta couche, des heures durant,
les strophes de l’Amour,
puis je regagnai mon logis en Anjou.
Je suis revenue te voir maintes fois
pour renforcer notre union, ô ma Suzeraine.
puis je regagnai mon logis en Anjou.
Je suis revenue te voir maintes fois
pour renforcer notre union, ô ma Suzeraine.
Dans quelques heures, je serai entre tes bras pour toujours,
tu exploreras le continent de mon pertuis,
et tu me conduiras sans arrêt
jusqu’à l’orgie de nos amours si belles et si féminines !
tu exploreras le continent de mon pertuis,
et tu me conduiras sans arrêt
jusqu’à l’orgie de nos amours si belles et si féminines !
Sophie Rivière