NB: j'ai déjà publié la majorité des éléments de ce texte sous forme de plusieurs commentaires consécutifs dans le profil de lepoetedelune.
Thématiques
De certains souvenirs à trois boulons par terre en passant par un tableau, un cure-dent, un moucheron, un génie, une montagne, une émotion, un mal, un bonheur, des rires, des pleurs, un songe, un pull troué, une rencontre, une étreinte, une odeur, un sourire éclatant, un mauvais artisan, un gentil banquier, un excellent plâtrier, un rapace de la finance, une femelle orang-outan prostituée, une gazelle du Serengeti etc..., tout, je crois, mérite que la poésie s'y attarde...
Les fils
Dans mon cas, souvent, les "poèmes" se présentent sous la forme d'un petit fil de mots rythmés - alexandrin ou octosyllabe, rarement des décasyllabes - dont je me saisis et que je tire doucement, pour ne pas le casser, sans jamais en connaître la longueur et sans jamais savoir si tout viendra d'un seul coup ou s'il faudra que je patiente.
J'ai aussi souvent du mal à voir ce à quoi le fil va ressembler, de sorte que je m'interroge et que, si le fil résiste, je l'"accroche" dans mon téléphone portable (pour l'instant, par exemple, voilà quelques-uns des fils occupant mon téléphone portable : "À coups de fouet l'on croit dompter", "Aux pigeons écrasés que les corbeaux dépècent", "Ton regard a planté ses barreaux sur mon cœur", "Adeptes du maroilles ou des pièces montées", "Quand les bas sont de soie et les yeux de velours", "Et l'on entend au loin cette célèbre antienne", "C'est bien connu jamais chienne ne partage" etc... tous ces fils m'étonnent et je serais bien en peine de dire d'où ils viennent...), sur mon ordinateur ou sur une feuille de papier pour qu'il ne disparaisse pas. J'ai plusieurs fils comme ça qui résistent, alors je repasse de temps en temps pour tirer un peu dessus et voir s'ils sont disposés à venir.
Le dernier exemple en date est "Pour que batte ton cuir", qui traînait sur mon portable et qui s'était arrêté à "fous rires" : j'y suis revenu pendant plus d'un an et demi sans que le fil veuille venir entièrement et puis, il y a un peu plus d'une semaine, alors que je repassais pour la énième fois, il est venu en entier et ... tout petit (un sonnet...).
Pour "Perruque léonine et Lunettes fumées", par contre, le fil s'est présenté de la même manière - une petite chaîne de mots qui m'a finalement donné le titre - mais il m'a occupé l'esprit pendant au moins un mois : j'étais surpris de sa longueur, il me rendait heureux, mais, en même temps, il me faisait aussi un peu de la peine (qui a ou veut bien prendre le temps de lire un aussi long poème ?).
Dans le cas de ces deux exemples, comme dans le cas de tous mes autres poèmes, je crois, c'est donc la même chose qui se passe : le fil se présente, je tire dessus en n'ayant aucune idée de ce qu'il veut bien me signaler (un peu comme si j'étais quelqu'un qui marcherait dans la rue et à qui un inconnu ferait signe de s'approcher pour l'aider).
Lorsque j'agis de la sorte il ne me semble pas que je dispose d'un savoir particulier qui me permettrait de décider qu'un poème sera court ou long.
En fait, je suis toujours plus ou moins étonné, stupéfait presque, lorsque le fil est complètement tiré.
L'autre étonnement vient ensuite, lorsque certaines personnes indiquent que ce fil est aussi une corde qui résonne également en elles-mêmes ;-)
Voilà.
Je ne vous cache pas que je suis impatient de lire ce qui se passe chez les autres ;-)
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De certains souvenirs à trois boulons par terre en passant par un tableau, un cure-dent, un moucheron, un génie, une montagne, une émotion, un mal, un bonheur, des rires, des pleurs, un songe, un pull troué, une rencontre, une étreinte, une odeur, un sourire éclatant, un mauvais artisan, un gentil banquier, un excellent plâtrier, un rapace de la finance, une femelle orang-outan prostituée, une gazelle du Serengeti etc..., tout, je crois, mérite que la poésie s'y attarde...
Les fils
Dans mon cas, souvent, les "poèmes" se présentent sous la forme d'un petit fil de mots rythmés - alexandrin ou octosyllabe, rarement des décasyllabes - dont je me saisis et que je tire doucement, pour ne pas le casser, sans jamais en connaître la longueur et sans jamais savoir si tout viendra d'un seul coup ou s'il faudra que je patiente.
J'ai aussi souvent du mal à voir ce à quoi le fil va ressembler, de sorte que je m'interroge et que, si le fil résiste, je l'"accroche" dans mon téléphone portable (pour l'instant, par exemple, voilà quelques-uns des fils occupant mon téléphone portable : "À coups de fouet l'on croit dompter", "Aux pigeons écrasés que les corbeaux dépècent", "Ton regard a planté ses barreaux sur mon cœur", "Adeptes du maroilles ou des pièces montées", "Quand les bas sont de soie et les yeux de velours", "Et l'on entend au loin cette célèbre antienne", "C'est bien connu jamais chienne ne partage" etc... tous ces fils m'étonnent et je serais bien en peine de dire d'où ils viennent...), sur mon ordinateur ou sur une feuille de papier pour qu'il ne disparaisse pas. J'ai plusieurs fils comme ça qui résistent, alors je repasse de temps en temps pour tirer un peu dessus et voir s'ils sont disposés à venir.
Le dernier exemple en date est "Pour que batte ton cuir", qui traînait sur mon portable et qui s'était arrêté à "fous rires" : j'y suis revenu pendant plus d'un an et demi sans que le fil veuille venir entièrement et puis, il y a un peu plus d'une semaine, alors que je repassais pour la énième fois, il est venu en entier et ... tout petit (un sonnet...).
Pour "Perruque léonine et Lunettes fumées", par contre, le fil s'est présenté de la même manière - une petite chaîne de mots qui m'a finalement donné le titre - mais il m'a occupé l'esprit pendant au moins un mois : j'étais surpris de sa longueur, il me rendait heureux, mais, en même temps, il me faisait aussi un peu de la peine (qui a ou veut bien prendre le temps de lire un aussi long poème ?).
Dans le cas de ces deux exemples, comme dans le cas de tous mes autres poèmes, je crois, c'est donc la même chose qui se passe : le fil se présente, je tire dessus en n'ayant aucune idée de ce qu'il veut bien me signaler (un peu comme si j'étais quelqu'un qui marcherait dans la rue et à qui un inconnu ferait signe de s'approcher pour l'aider).
Lorsque j'agis de la sorte il ne me semble pas que je dispose d'un savoir particulier qui me permettrait de décider qu'un poème sera court ou long.
En fait, je suis toujours plus ou moins étonné, stupéfait presque, lorsque le fil est complètement tiré.
L'autre étonnement vient ensuite, lorsque certaines personnes indiquent que ce fil est aussi une corde qui résonne également en elles-mêmes ;-)
Voilà.
Je ne vous cache pas que je suis impatient de lire ce qui se passe chez les autres ;-)
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