Ô la vie éveillée !
Souvent, quand vient l’orage et que le vent agite
Aux arbres les branchages comme un bateau qui gîte,
Les enfants se réjouissent de cette furie
En espérant que bruissent sur le sol les fruits.
Car si l’agitation met leurs cœurs en effroi,
Dans leurs computations, ils voient déjà les noix,
Les noisettes ou les nombreuses amandes
En perles d’un collier cassé qui les attendent.
Aux premières trouées où s’effrange le grain
Qui pleuvait en nuées comme pleurent des chiens,
Les cris et les paniers s’affairent dans les prés.
Parfois l’on trouve aussi un nid qui est tombé,
Des oisillons occis, ailettes déployées :
Ô la vie éveillée n’est qu’à la mort un prêt !
Aubépin des Ardrets
Souvent, quand vient l’orage et que le vent agite
Aux arbres les branchages comme un bateau qui gîte,
Les enfants se réjouissent de cette furie
En espérant que bruissent sur le sol les fruits.
Car si l’agitation met leurs cœurs en effroi,
Dans leurs computations, ils voient déjà les noix,
Les noisettes ou les nombreuses amandes
En perles d’un collier cassé qui les attendent.
Aux premières trouées où s’effrange le grain
Qui pleuvait en nuées comme pleurent des chiens,
Les cris et les paniers s’affairent dans les prés.
Parfois l’on trouve aussi un nid qui est tombé,
Des oisillons occis, ailettes déployées :
Ô la vie éveillée n’est qu’à la mort un prêt !
Aubépin des Ardrets
Dernière édition: